Bonjour,
La question que je me pose et que je vous pose aujourd’hui est celle de savoir si communiquer par Internet est considéré comme professionnel ou non.
Pour ma part je suis plutôt adepte de la communication via Internet, que ce soit par messagerie traditionnelle (courriel/mail), blogs, sur les plateformes de réseaux sociaux et professionnels (tels Viadeo, Linkedin, et autres Facebook, bien que je n’aime pas Facebook pour sa vision un peu trop propriétaire des données personnelles et des contenus), via des groupes de discussion, tels les Yahoo’s groups, ou les forums. Je partage du texte que ce soit pour partager mes points de vues, mes commentaires sur tel ou tel sujet, je partage aussi des photos (via par exemple Flickr ou Picasa ou encore les albums photos de mes sites ou blogs). Je partage également ce qu’on appelle des pièces jointes, en envoyant ainsi des devis, des factures, des documents de toutes sortes nécessaires à l’appui de mes courriels. Cela peut aussi passer par le partage de documents par messagerie instantanée, comme avec MSN, Yahoo messenger, Skype, ICQ, voire même montrer à distance comment faire telle ou telle action sur ordinateur soit en prenant un ordinateur à distance, soit en tournant la webcam (caméra) vers l’écran pour montrer l’action que j’explique par micro à mon correspondant.
Je communique aussi par Twitter ou SMS (petits messages par téléphone mobile) mais là les messages sont forcément plus concis et ciblés. Je téléphone lorsque j’ai vraiment besoin d’une réponse urgente et que je suis sûre de ne pas risquer de déranger mon correspondant ; alors que j’ai le sentiment que via Internet, les personnes, dans la plupart des exemples cités ci dessus, peuvent prendre connaissance des informations à leur rythme.
Certains utilisent leur téléphone cellulaire de plus en plus pour communiquer, non seulement par la voix, mais aussi par accès via Internet pour atteindre leur courriel ou y répondre, pour bavarder (tchater), envoyer des SMS ou des Twitts (terme dérivé de la plateforme d’échange de messages courts Twitter), voire des photos et des vidéos.
Plus la technologie fait des progrès et plus de nouveaux outils nous sont proposés pour communiquer. Alors est-ce mieux, moins bien, professionnel ou pas professionnel ?
Les administrations s’y mettent elles aussi, ainsi que les grandes marques qui permettent à leurs consommateurs de communiquer via les blogs ou les espaces laissés aux commentaires d’articles. Ces derniers jours il y a même eu des avancées sur l’utilisation de ces outils qu’on n’espérait pas forcément tellement il y a encore peu de temps, cela semblait trop novateur.
Ainsi Nathalie Kosciusko Morizet a participé le 19/4 par visioconférence à la réunion européenne sur l’agenda numérique, au lieu de se rendre à une réunion traditionnelle, à cause des problèmes de transport liés au nuage de cendres du volcan islandais. Non seulement elle faisait partie de cette réunion ministérielle en vidéoconférence, mais en même temps, elle en retransmettait les moments forts par Twitts afin que ses « followers » (suiveurs, abonnés à ses messages courts) puissent partager ces moments en temps réel.
Encore plus fort à mes yeux, la possibilité validée par l’Assemblée Nationale de donner la possibilité aux internautes de commenter, poster leurs observations, sur les études d’impact accompagnant les projets de loi. Voir le texte officiel ici ou l’analyse de ce que cela pourrait impliquer sur le site CIO
Ce sont les exemples à la Une ces derniers jours mais ils sont légions, comme les grandes marques qui installent des blogs pour discuter en ligne avec leurs consommateurs, manière de pouvoir gérer leur réputation en ligne. Communication des politiques ou des entrepreneurs via les journaux en ligne, voire leurs propres sites ou blogs pour relayer la dite communication.
De mon point de vue, tous ces outils, tous ces exemples sont positifs, permettent une interactivité de plus en plus importante, de plus en plus prise en compte également, que ce soit par les marques, les entreprises, les consommateurs qui lisent les commentaires laissés par d’autres, que par l’indexation des pages par les moteurs de recherche qui en tiennent compte pour partie dans leur classement.
Ce n’est pourtant pas l’opinion de tous. Certains pensent que correspondre par mail en priorité constitue un manque de professionnalisme, ou que cela correspond à se cacher derrière un écran pour éviter une discussion en face à face. J’ai du mal à imaginer que l’on puisse encore penser comme cela, parce que j’en suis plus à me pencher sur le problème que trop d’info pourrait tuer l’info avec tous ces outils qu’il faut savoir utiliser au mieux afin de ne pas finir par souffrir d’ « infobésité ».
Alors, selon vous, peut-on parler de manque de professionnalisme et si oui pourquoi lorsqu’on utilise plutôt tel ou tel moyen de communication ? Où se situe la limite du virtuel ou du réel selon vous ?
Pour aller plus loin, je ne saurais trop vous recommander la lecture du très bon livre du psychanalyste Serge Tisseron « virtuel, mon amour – penser, aimer, souffrir, à l’ ère des nouvelles technologies » paru aux éditions Albin Michel en 2008, ainsi que les e-books (livres téléchargeables par Internet) appelés livres blancs sur le sujet de l’Internet, du web 2.0 (web interactif, permettant l’interaction des internautes, par commentaires ou messages interposés) sur le site du Monde Informatique
Merci d’avance de vos commentaires, ici ils sont tous bienvenus, sauf s’il s’agit de SPAM (messages visant à polluer une boîte aux lettres courriel ou un site) !
Mireille Ruinart