Ah...Si ma triste vie était un dessin
Et que je pouvais la gommer à ma guise,
Je commencerai par effacer mon destin ;
Pour lui donner une autre belle épouse…
J'effacerai mon enfance de gueux misérable,
D'orphelin ne mangeant point à sa faim,
En un bambin jovial et très désirable,
Jouant du matin au soir comme un petit malin.
J'irai dans une grande école pour être médecin
Ou apprendre à rimer pour devenir écrivain.
Je serai un vif cavalier tirant de l'arc,
Un talentueux nageur plein d'attaque.
Je serai un vrai défenseur de la nature ;
Et m'opposerai à tous ces vrais spadassins,
En les dénonçant de mes alexandrins
Jusqu'à gagner la bataille avec ces carnivores...
Je ferai en sorte d'être un vrai bel homme du Monde
Courtisant les belles demoiselles de ma contrée
Les laissant pantoises parler de moi à la ronde.
Et chacune d'elle cherchant ma compagnie sacrée…
Je militerai pour la défense des droits de l'homme,
Abolirai toutes les lois discriminatoires.
Le Monde ne sera qu'un état sans frontières,
Ils mettraient la main dans la main tel un seul homme.
De ce fait les guerres disparaitraient et les famines.
Nous serions tous égaux devant Dieu le créateur.
Je permettrai à tous d'accéder au savoir inventeur.
Puisse dieu exaucer mes voeux dans cet hexagone…
Je ne suis pas surpris que de nombreux jaloux,
Aient sonné le glas de notre Amour fragile ;
La passion a toujours des dégaines subtiles,
Pour même le divin, transformer en gadoue.
Permettez-moi mes amies, la modeste leçon,
Qu'un esprit perturbé, toutefois se rappelle ;
Rien n'est aussi mesquin que des bouches qui bêlent,
T'encensant aujourd'hui, demain te saliront.
Bien sûr que mes pensées sont quelque peu coupables.
Puisqu'au fond de mes mots, la vérité est nue,
Un château ébranlé, par les vagues battu ;
Bien sûr, je n'ai fait que construire sur du sable.
LEBSIR