Requiem for a (mini) cat

Publié le 20 septembre 2010 par La Bienveillante @Ema_Dellorto

Je suis capable de chialer puisque le petit chat est mort.

Entre nous, il est tombé dans un puits et l'on essaie de me faire croire qu'il a dû mourir très rapidement parce qu'il avait de tous petits poumons.

C'est ça.

Il a fait un arrêt cardio-ventilatoire d'une durée inconnue.

Son identité est à préciser parce que je l'appelais Biss'bissa et que ça a été changé pour Minouche.

On ne peut pas critiquer, c'est un tout petit garçon qui l'a baptisé.

Si c'était juste un chaton trouvé sur une plage, on ne lui aurait pas tous donné notre coeur.

[Pourtant, je ne l'ai pas connu sans poux, ça s'est fait après mon départ. Eh bien ça ne me gênait pas du tout.]

Il est apparu alors que nous étions en grande détresse, 4 petits blancs sur une falaise de nuit, à la merci des CHIENS JAUNES (il faut faire mine de se baisser et de ramasser une pierre, ils ne se la font pas dire deux fois et détalent mais jamais je n'userais d'un tel stratagème avec un chien).

Au final, nous y étions perdus, sur cette falaise, avec ce taxi de ville trop optimiste qui fonçait à l'aveuglette pour retrouver la piste.

Un marocain [on était dans son pays].

C'était sympathique quand il conduisait en nous faisant des toasts d'huile d'argan.

Foncer à l'aveuglette au bord d'une falaise relève d'une joie de vivre bien trop exubérante.

On s'est échappé du taxi fou pour le guider à pieds et retrouver des traces de pneu.

Ambiance Pays de l'or noir.

Ca fait, on est remonté dans la voiture pour retrouver le point où descendre le long de le falaise.

Sans lampe, c'était une deuxième chance d'y laisser notre peau. On a donc hurlé pour alerter nos voisins qui ont daigné nous secourir.

C'est là que nos yeux sont tombés sur le chaton apeuré que l'on a couvert de cris d'adoration.

Un signe qu'on en réchapperait facilement. D'ailleurs, tout s'est ensuite passé sans encombres.

Plus tard (des mojitos plus tard), affalés sur la plage, on a vu sa silhouette se profiler vers nous, j'ai tenté une approche caressante mais il n'a cédé, in fine, qu'au petit garçon.

Ca peut donner un droit de baptême.

Il a alors participé au festin de loups, à son grand regret grillés.

On a doucement dérivé jusqu'au 2 o'clock in the morning mint tea, pris dans une des maisons de la falaise chez un hôte autochtone.

Je n'étais plus très fraîche pour tout un tas de raisons aussi quand provenant de la cuisine, j'ai entendu de l'eau couler et un cri plantif s'éléver, j'ai tout naturellement deviné que Biss'bissa venait d'être étranglé.

Rétablissons les faits : il était tombé dans la bassine qui devait lui servir de coupelle d'eau.

Je m'envolai le lendemain, le laissant sous la bonne garde de ceux qui restaient et n'ai pas cru devoir y voir un présage.

Grossière erreur.

Entretemps, ma grand-mère est tombée très malade, il y a peu de morale.