Etat chronique de poésie 1003

Publié le 20 septembre 2010 par Xavierlaine081

1003

L'âme en berne d'entendre tes pleurs 

J'ai couru, couru à en perdre haleine 

Tu t'es jetée dans mes bras 

Et nos deux cœurs palpitaient 

Dans un grand soupir de terre

*

Nos nuits furent incomparables

Tant d’étoiles nous accompagnaient

De leurs gazouillis d’origine

*

Lors nous avons franchi les portes obscures

Avons délaissé nos peines

Au paillasson de l’oubli

*

Un fragment de vie palpitait

Nous nous savions irréductibles

Vains furent les tentatives

De sombres asservissements

*

Toujours l’esprit libre flottait

Sur l’océan de nos aspirations

Et toujours il s’en venait nous tendre la main

Sur les rivages déserts

*

Notre repos ne savaient où se déposer

Nos loques pour tout vêtement

Nous n’avions ni domicile ni patrie

Que valent si maigres baluchons

En l’instant qui nous guide

Amoureux et candides

Sur le seuil de nos refuges

*

Ce qui est niche au centre même de nos plus profonds désirs

Nous sommes logés à cette enseigne d’une vie provisoire

.

Elle dure parfois

Sans le moindre cadeau

Mais toujours

Toujours nos têtes se relèvent

Toujours

Toujours un souffle frais

Gonfle nos poumons d’espérance

.

Les bourreaux peuvent accomplir leur œuvre

Rien ne vient arrêter ce qui se doit d’être

Tissé dans la succession des nuits

Des jours

*

Nous sommes assis au carrefour de nos choix

Nul ni nous-mêmes ne savons de quoi il en retourne

Point d’autre choix

Au matin d’azur radieux

Qui suit tempête ardente

Que de regarder venir

Le pas chaloupé et tendre

Cet élan

Cette lame de fond

Porté par la vague de nos attentes

.

Manosque, 18 août 2010

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