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L'âme en berne d'entendre tes pleurs
J'ai couru, couru à en perdre haleine
Tu t'es jetée dans mes bras
Et nos deux cœurs palpitaient
Dans un grand soupir de terre
*
Nos nuits furent incomparables
Tant d’étoiles nous accompagnaient
De leurs gazouillis d’origine
*
Lors nous avons franchi les portes obscures
Avons délaissé nos peines
Au paillasson de l’oubli
*
Un fragment de vie palpitait
Nous nous savions irréductibles
Vains furent les tentatives
De sombres asservissements
*
Toujours l’esprit libre flottait
Sur l’océan de nos aspirations
Et toujours il s’en venait nous tendre la main
Sur les rivages déserts
*
Notre repos ne savaient où se déposer
Nos loques pour tout vêtement
Nous n’avions ni domicile ni patrie
Que valent si maigres baluchons
En l’instant qui nous guide
Amoureux et candides
Sur le seuil de nos refuges
*
Ce qui est niche au centre même de nos plus profonds désirs
Nous sommes logés à cette enseigne d’une vie provisoire
.
Elle dure parfois
Sans le moindre cadeau
Mais toujours
Toujours nos têtes se relèvent
Toujours
Toujours un souffle frais
Gonfle nos poumons d’espérance
.
Les bourreaux peuvent accomplir leur œuvre
Rien ne vient arrêter ce qui se doit d’être
Tissé dans la succession des nuits
Des jours
*
Nous sommes assis au carrefour de nos choix
Nul ni nous-mêmes ne savons de quoi il en retourne
Point d’autre choix
Au matin d’azur radieux
Qui suit tempête ardente
Que de regarder venir
Le pas chaloupé et tendre
Cet élan
Cette lame de fond
Porté par la vague de nos attentes
.
Manosque, 18 août 2010
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