Un jour, peut-être, les hirondelles voleront en hiver et je t'embrasserai.
Un jour, peut-être, les nains de jardins siffleront à tue-tête et je te frôlerai.
Un jour, peut-être, tes belles et grandes mains souffleront ce vent étrange sur mon dos et je me retournerai.
Un jour, peut-être, qui sait où cela nous mènera, je pourrais me laisser tenter et te raconter que je rêve.
Et si les « un jour, peut-être», mis bout à bout en superposition infinie de si forme une réalité tangible il faudra bien que je te dise comme je me surprend à attendre ces nouvelles improbables que tu me donnes.
Et pourtant, je sais bien que dans les « un jour, peut-être », les peut-être se transforment en heures intangibles où le silence est d'or.
Et la roue tourne, toujours plus fort, grand huit ou saut à l'élastique, ce n'est pas moi qui choisirai.
Un jour peut-être, les hirondelles voleront suffisamment bas pour qu'elles t'ouvrent la voie…