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Johnny B. Goode

Publié le 20 septembre 2010 par Ruminances

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Quinqua génère ! Plus de nostalgie que de révolte, kamarad ! Tel est le rock ‘n’ roll, les années folles dont l’énergie et la débauche ont fasciné dès la prime enfance le plus timoré d’entre nous. Fleuron du genre, ce morceau mythique écrit par le légendaire Charles Edward Anderson Berry plus connu sous le pseudonyme de Chuck, reste le standard des standards . Il raconte l’histoire très autobiographique d’un garçon de la cambrousse, un tantinet analphabète,  qui « jouait de la guitare comme on sonne une cloche ».

Vaste programme que ce story-board vocal titré pour l’éternité Johnny B. goode *. La première version du « crazy legs », sobriquet du Chuck relatif à son étrange marche du canard qui relègue à travers le temps le Moon Walk de Bambi à une bourrée auvergnate pour quatrième âge, date de 58. L’animal avait déjà commis quelques chefs d’oeuvre auparavant tels Maybellene ou Roll over Beethoven mais là, avec ce  morceau, il cassa  la baraque aux states et offrit au Rock ‘n’ roll, ses définitives lettres de noblesse.

Premier couplet avec refrain :

Deep down in Louisiana, close to New Orleans,
Way back up in the woods among the evergreens,
There stood a log cabin made of earth an’ wood,
Where lived a country [ 2 ] boy, named, Johnny B. Goode,
Who never, ever learned to read or write so well,
But he could play a guitar just like a-ringin’ a bell.

Go-go, go, Johnny, go.
Go, go, Johnny, go.
Go, go, Johnny, go.
Go, go, Johnny, go.
Go, Johnny B. Goode.

Le hit fut moult fois repris par les plus prestigieux noms de la planète rock d’hier et d’avant-hier. Les rollers légendaires des fifties s’emparèrent de la chose naturellement et en firent leur pain quotidien sur la scène ricaine. Ainsi Buddy Holly, Bill Haley, Jerry lee Lewis ou encore l’immense Elvis Presley y allèrent de leur version plus ou moins déjantée.

L’épidémie envahit bientôt la vague anglaise. Même les ténors du genre, les Beatles et les Stones y allèrent de leur version parfois hasardeuse. Les seventies prirent le relai. Les rockeurs- blouseux, précurseurs du hard comme le grand Ten Years After, Led Zeppelin, Dr Feelgood, Status Quo ou autres Rory Gallagher apportèrent leur pied à l’étrier. Les hard rockeux estampillés heavy metal enchaînèrent avec jubilation et aussi un peu d’emphase comme Judas Priest, voire l’australo-british ACDC, Et même les punks de type Pistols ne furent pas épargnés par ce tsunami en mi-la-si !

Ce morceau devint si emblématique pour la six cordes que les guitar heroes d’exception ne purent l’ignorer. Johnny Winter,le génial albinos du blues blanc, mais aussi Carlos Santana, Jeff Beck, Steve Lukather, (les trois ensemble au Japon, ça fait très mal), Prince, apportèrent leur contribution. Même le phantasmatique Grateful Dead de Jerry Garcia aux concerts californiens longs comme des jours sans pain succomba au charme discret du bouzeux inculte ! Mais, la version à mon sens qui reste la plus fabuleuse, un truc qui vous file depuis la première note de gratte, des frissons partout dans la vertébrale,  un bull-dozer à trois musicos qui détruirait un grand orchestre, un mur du son paralysant toute activité aérienne si vile, est celle du Jimi Hendrix Experience à Berkeley en Californie…

Demeurent les variations exotiques qu’ont commis des gens en duo avec l’inventeur du « duck walk ». Curieusement des personnes alitées aussi diverses que John Lennon avec Yoko au tambourin, les improbables Bee Gees ou le respectable Bruce Springsteen entre autres. On passera rapidement sur l’évasive interprétation reggae du co-fondateur des Wailers, Peter Tosh. On retiendra celle du boeuf attelé Jo Harrison avec ses amis dont le toujours jeune Robert Plant…

Au delà des aléas francisées de type Eddy sois bon des Chaussettes Noires et du titre éponyme récurgité par Jauni, reste pour la nuit des temps, une formidable composition jouissive dont le maître nous livra jadis sa toute première  version !

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*  chaque lien ouvre sur une version de Johnny B. goode

Merci à Erby pour cette pièce exceptionnelle extraite du fond de sa bécane. Spécial dédicace au Big Boss.

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