Gwen nous fait travailler dur aujourd'hui ! La suite des consignes c'est là
Si vous avez raté le premier épisode , c'est ici
Et mon texte :
Après le départ précipité d’Oliver et d’Hélène, Huguette déclare :-Excusez-moi quelques instants, je vais aller me reposer. Marie aussi fidèle qu’un chien de chasse l’accompagne à sa chambre : -Vous avez besoin de quelque chose, belle-maman ? je vous apporte un verre d’eau.-Non, merci Marie, juste mon sac à mains.Ca va aller.
Mari s’exécute et retourne à la salle à manger. Huguette prend son sac et sort son portefeuille. Derrière son chéquier, se trouve une photo encornée. Sur la première, de jeunes mariés s’y embrassent, le bonheur dans les yeux. De son doigt, elle caresse la tête de la femme et murmure :-Mon dieu, pourquoi a t-il fallu que tu prennes Lise ? Elle était si douce. Avec Olivier, ils formaient un si beau couple. Pourquoi elle ? Tu auraismieux fait de me rappeler à toi.
De ses yeux sombres, des larmes coulent. Elle pensait qu’Oliver serait resté veuf après la mort de Lise. Ca a été un choc quand deux après, il lui a présenté Hélène et sa fille Chloé. Pour elle, Hélène prenait la place de Lise et Chloé était la petite file qu’Olivier et Lise auraient dû avoir. Elle regarde la photo des enfants de Jean et de Marie. Endimanchés et sourires de convenance. Chaque année, la photo change seuls les sourires figés restent.
De son portefeuille, une lettre pliée en quatre tombe sur le lit. Elle la relit. Son médecin lui a prescrit une batterie d’examens à faire. En même temps, elle défait son foulard et touche la boule qui est apparue à son cou depuis plusieurs mois. Elle a encore grossi. Elle n’en a parlé à personne. L’ordonnance date de deux mois. Les premiers examens ont révélé un cancer à un stade très avancé.
Elle sort une petite photo de Chloé. Elle l’observe. Chloé dessine sur une feuille allongée à même le sol. Elle sourit et hoche la tête.
Puis, elle ajoute la photo de Chloé à la place d’honneur avec celle de ses petits-enfants.
Un silence embarrassé règne dans la salle à manger. Marie parle de tout et de rien et s’efforce de sourire. Mais rien n’y fait. L’ambiance est devenue pesante. Marion se lève :-Bon eh bien, vous remercierez maman pour cet adorable déjeuner mais je préfère retourner à l’hôpital. Jean, excuse-moi mais tu es un vrai con ! Salut la compagnie !
Sa nièce Caroline n’en a pas perdu une miette. Elle quitte la table, prétextant un mal de ventre pour aller s’assoir au salon. Il lui suffit de fermer les yeux pour s’imaginer être dans la chambre de Quentin. Depuis six mois, ils sortent ensemble mais c’est un secret. Caroline trouve des excuses pour passer chez lui sans la semaine. Fils unique, ses parents ne rentrent que très tard le soir. Ils se voient toujours lui. Quentin a deux ans de plus qu’elle. A ses yeux, il est différent des autres garçons. D’ailleurs, à part David, il ne se mêle pas trop aux autres.
Au début, ils s’embrassaient timidement puis, elle l’a laissé glisser ses mains sous son chemisier et défaire son soutien-gorge. A chaque rendez-vous, Quentin ferme les volets, allume sa lampede chevet et met la musique. Elle se sent bien dans sa chambre où les murs sont recouverts de posters et d’affiches de groupes de Rock. Rien qu’à penser à ses mains qui caressent ses seins, elle rougit. Ils n’en ont jamais parlé mais elle sait que Quentin veut qu’ils le fassent. Elle a un peu peur, elle appréhendemais elle en a envie elle aussi. Elle se mord les lèvres, ravale sa salive.Demain soir, elle ne sera plus une petite fille.