Spiderman est de retour sur console HD (mais aussi sur Wii et DS) après le très moyen (pour ne pas dire pire) Spiderman 3 sorti en 2007. Activision a-t-il appris de ses erreurs en nous proposant une copie plus respectable ? Nous allons le voir tout de suite avec ce test de la version Xbox 360 !
Activision nous propose un Spiderman « New Look », je jeu tablant cette fois-ci sur une esthétique cel shadée. Evitant par ce biais de nombreuses contraintes techniques, on est en droit de se demander si Activision n’a pas tout simplement joué la facilité et finalement produit un simple « Fan Game ».
Réalisation
Le cel shading est donc à l’honneur dans ce Spiderman Dimensions, offrant ainsi au joueur une immersion directe dans le comics qui a fait la réputation du héros.
C’est d’ailleurs très joli, même s’il faut reconnaitre que cela n’a rien d’une prouesse technique aujourd’hui.
Un soin tout particulier a été apporté aux personnages principaux tels que Spiderman bien sur mais aussi les super vilains… ils sont très beaux.
Cependant, l’ensemble reste techniquement très irrégulier.
Certains effets sont plutôt réussis, mais d’autres sont proches de la vomissure… c’est dommage.
Même constat pour les décors. Si certains sont plutôt réussis, d’autres laissent complètement indifférent le joueur.
Et pour parachever ce tableau, il est décevant de constater les niveaux, bien que relativement grands, se renouvellent assez peu.
Enfin, s’il n’y avait que ça, ça pourrait passer, mais un autre gros point noir vient ternir le tout.
Bien qu’habituellement, cela ne gêne pas tant que ça (pour ma part en tout cas), l’aliasing est omniprésent, allant même jusqu’à piquer les yeux pour certains niveaux…
Ambiance sonore
Très bonne surprise de ce point de vue.
Même si les musiques restent assez quelconques, les voix sont très réussies.
Tablant à 200 % sur le second degré, on se prête à sourire lors d’une cinématique grâce aux blagues vaseuses de Spiderman. Un très bon point !
In Game également nous avons droit à ses prises de paroles comiques, mais là, c’est franchement trop…
En effet, les différents scripts de paroles prévu face à certaines situation sont assez peu nombreux et cela donne droit à des répétitions lourdingues donnant presque envie de couper le son de sa télé.
Bref, l’ambiance sonore est plutôt sympa, mais peut mieux faire.
Gameplay
Dans ce Spiderman, nous n’incarnons pas un héros mais bel et bien quatre, ce qui entraîne quatre Gameplay différents.
Le Spiderman classique ne fait qu’avancer et taper sur tout ce qui bouge.
Le Spiderman Noir lui reste sensiblement similaire mais possède toutefois la capacité de se mettre en rage pour occire ses ennemis plus efficacement.
Le Spiderman 2099 évolue dans un univers futuriste, mais son Gameplay, lui, ne l’est pas.
Hormis certaines phases en chute libre très sympa et sa capacité à ralentir le temps momentanément, il n’offre que très peu de variété par rapport à ses acolytes.
Enfin, et c’est de loin le héros le plus intéressant, nous pouvons incarner Spiderman 1930.
Avec lui, moins de bourrin et plus d’infiltration, offrant ainsi plus de calme que dans les autres niveaux.
S’inspirant globalement assez largement de l’excellent Batman Arkham Asylum, l’ensemble offre moins de possibilité que celui-ci.
Bien sûr, n’oublions pas que l’homme-araignée possède la capacité de se balancer d’immeubles en immeubles et détiens son fameux « pouvoir collant ».
D’un point de vue général, n’oublions pas que le titre souffre de problèmes de caméras et que l’action « à tout va » engendre un foutoir monstre et une lisibilité douteuse.
Scénario
Ben, que dire pour ne pas l’enfoncer trop : c’est d’un convenu maladif…
Spiderman, lors d’un combat contre le super vilain Mysterio brise une tablette ancestrale renfermant d’immenses pouvoirs…
Votre mission si vous l’acceptez : retrouver tous les fragments pour reconstituer la pierre…
Bon, si vous cherchez du suspense et de la tension, passez votre chemin : Spiderman Dimensions ne joue pas là-dessus.
L’intérêt provient plutôt des rencontres avec les supers vilains du comics, entrainant des combats contre les boss très agréables.
Ces rencontres sont d’ailleurs l’un des points fort du jeu.
Heu comment dire, il se termine aussi vite qu’il devient lassant (à vous de voir si c’est un bon ou un mauvais point).
En gros, 7 heures devraient suffire pour terminer les 13 niveaux proposés.
Et hormis les habituelles quêtes de collectionneurs et refaire les niveaux en difficile, on ne rejouera que très peu à ce Spiderman Dimensions.
Il est d’ailleurs bien dommage qu’à l’instar de Batman Arkham Asylum, le jeu ne nous propose pas différents défis hors Game tels que du combo ou de l’infiltration…. Peut-être en DLC, mais j’en doute !
Récapitulatif :
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Spiderman Dimensions
XBox 360 / PS3 / Wii / NDS (testé sur XBox 360)
65 euros
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Points forts :
L’esthétique
Les super vilains
4 Spidermans
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Points faibles :
Très répétitif
L’aliasing
Faible rejouabilité
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