"La chine s’éveille", Alain Peyrefitte ne croyait pas si bien dire, oui elle s’éveille mais à la réforme sociale, les ouvriers chinois font la grève, et oui c’est possible, il font la grève à cause des conditions de travail inhumaines et des salaires beaucoup trop bas, les chinois qui travaillent, ont également besoin de consommer, d’épargner et de vivre, vivre, la chose paraît désormais impossible, alors, ils manifestent, ils sortent dans la rue, ils crient leur désespoir et leur désaccord. Leur salaire a été revalorisé, une fois, deux fois, trois fois et puis les entreprises se sont rendues à Thong Long, dans la banlieue de Hanoï au Vietnam, pour déplacer leurs usines de production et trouver des conditions plus qu’avantageuse.
Au Vietnam, la main d’œuvre est beaucoup moins couteuse et surtout, plus docile, c'est suffisant pour encourager une entreprise à s'y installer.
Ainsi les entreprises étrangères emploient entre 1,5 et 2 millions de vietnamiens en majorité des femmes à hauteur de 64%, ils ont moins de 27 ans, travaillent plus de 52 heures par semaines, pour un salaire de base de 1 500 000 dongs, soit 60 euros, il y a de quoi se frotter les mains, mais surtout, il aurait de quoi inquiéter les travailleurs français, car si la France continue à sombrer, elle finira par être rachetée par des entreprises asiatiques qui imposeront leur cadence et leur salaire, ou, elles délocaliseront, cela s’est déjà produit et cela se reproduira, mais pour le moment, c’est en Asie que cela se passe :
- Le Vietnam « C’est le meilleur endroit pour produire à bas coûts. Canon a aussi une grosse usine en Thaïlande où ils produisent des imprimantes à des prix élevés. Ici on fabrique des imprimantes bon marché, c’est ça l’intérêt du Vietnam »
Canon, Yamaha, Panasonic, Ashi (Pentax) Volex (cables imprimantes), Mitsubishi… sont installés sur place et produisent en quantité à des coûts records pour inonder les marchés Occidentaux. En clair, acheter bon marché, c’est participer à l’exploitation des ouvriers Asiatiques, c’est inévitable.
- « Les usines étrangères, c’est bien pour une courte période, quand on est jeune et fort, parce qu’on reste debout toute la journée. On souffre vite d’une mauvaise circulation sanguine, certaines d’entre nous ont des problèmes de santé. Et comme on est à la chaîne, on ne peut jamais s’arrêter, nos mains sont fatiguées de faire toujours les mêmes gestes », témoigne Hien, à la recherche d’un nouvel emploi, après quatre années chez Canon. Passé 30 ans, beaucoup préfèrent une place dans une entreprise vietnamienne : « Le rythme y est moins rapide », selon Hien. http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20100917-vietnam-autre-usine-monde
Mais la révolte qui a frappée les ouvriers Chinois, s’immisce sournoisement dans le rang des ouvriers Vietnamiens, les entreprises étrangères redoutent la sédition et font tout pour s’accorder avec les ouvriers et leur apporter un minimum de confort, sans quoi les hommes restent des hommes et ils ont leurs limites. Les vietnamiens sont travailleurs, mais ils manquent cruellement de formation et les infrastructures du pays ne permettent pas suffisamment de fournir en énergie l’appétit des usines étrangères, il y a encore beaucoup à faire pour que le Vietnam arrive aux côtés de la Chine du point de vue de la production et de l’exportation, et il n’est donc pas dans l’intérêt des Chinois de permettre au Vietnam de se développer.
Nous vivons une époque formidable…