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Leïla Gaudin

Publié le 18 septembre 2010 par Mainsdoeuvres

En résidence d'accueil création à partir de septembre 2010

Leïla Gaudin

Leïla aime les histoires cruciales et quotidiennes. Pour les raconter, elle emprunte différents langages scéniques.

Elle commence à Paris chez Bruno Wacrenier, avec le texte, qu'elle joue et écrit. Elle découvre le théâtre interdisciplinaire en jouant sous la direction de Werner Büchler dans le sud de la France avec qui elle travaille depuis 2003 jusqu'à aujourd'hui. Partie à New York en 2006 elle pousse plus avant dans la recherche gestuelle notamment en dansant pour Katie Workum et Will Rawls ou encore en travaillant avec Carlo Altomare sur une technique dérivée de la biomécanique et inspirée de l'improvisation jazz. C'est alors qu'elle créé son premier solo de théâtre physique, 7pm, pour le PS122. Elle séjourne ensuite en Inde, où elle étudie le bharatanatyam, une forme plus traditionnelle de danse-théâtre. Rentrée à Paris elle créé et joue cette heure du matin, à la croisée des disciplines et cultures traversées.

" Lors d'un voyage en train, une inconnue me place son enfant dans les bras, le temps de grimper sur sa couchette. Nous n'avions en commun ni la langue, ni la religion, ni les habitudes alimentaires, ni les vêtements, ni la couleur… C'était en Inde, les chiens m'attaquaient parce que mon odeur leur était étrangère, pourtant cette femme me confiait son fils. Avant d'être le produit d'une culture, j'appartenais à la même espèce. Ce sentiment d'appartenance reste intact jusqu'à aujourd'hui. Que ce soit dans la forme ou le propos, une question dirige ma recherche : comment raconter une histoire significative au-delà des différences et barrières socioculturelles ? Je tente d'y répondre par le corps, la voix, le rire. "

Nous avons découvert Leïla avec cette heure du matin, l'histoire d'un retard involontaire. Une femme sur le point de partir travailler n'y parvient pas. C'est une belle battante pleine de priorités, cette femme. Nous, français, admettons peut-être parfois les retards, mais à New-York on se fait licencier pour moins que ça. Donc elle les prend à bras-le-corps, les contretemps, jusqu'au ridicule, et même un peu plus loin. Là où on se dit qu'un matin comme les autres peut devenir une exception. Entre gestes et mouvements, paroles et sons, cette heure du matin célèbre un quotidien.

Nous l'avons invitée pour travailler à la suite de ce solo, qui sera une histoire de SDF...

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