Une situation préoccupante ?

Publié le 18 septembre 2010 par Perceval

A court ou à long terme, la situation de l’Education Nationale, paraît de plus en plus préoccupante… S’il ne faut croire, déjà, le rapport de deux Inspecteurs généraux :

« Les restrictions budgétaires préparent assez peu l’avenir. »

Le rapport met fortement l’accent sur le manque de moyens d’enseignement. Alors que les recteurs doivent accueillir 25000 élèves supplémentaires dans le premier et le second degré, aucune création de postes n’est prévue. Il manquerait ainsi 1300 postes dans le primaire et 2700 postes dans le secondaire. Pire, le budget triennal voté par le parlement prévoit 16000 suppressions de postes/an dans les trois prochaines années. Contrairement à ce que le Ministre avait assuré à plusieurs reprises, les suppressions de postes vont donc affecter le taux d’encadrement des élèves.

L’économie porte aussi sur le nombre de remplacements et surtout sur la formation des enseignants :

L’inspecteur Général, M. Toulemonde réagit… « L’absence de formation des jeunes enseignants est « absolument injustifiable » »

Enfin, les crédits pédagogiques sont en forte diminution .. Les pistes afin de poursuivre cette réduction de dépenses portent sur la Suppression des Rased, la réduction de la scolarisation à deux ans, les regroupements scolaires, l’augmentation du nombre d’élèves par classe au primaire; l’augmentation de la taille des classes au collège, la fermeture des petits établissements, la « rationalisation » de l’offre éducative en lycée et de l’offre de formation en L.P., la réduction des IDD, etc …

Anecdotiquement, on peut également se demander: ‘Pourquoi défiscaliser sans plafond les cours privés sur des entreprises comme Acadomia ?

M. L’inspecteur Général répond:   » Tout à fait. On se demande pourquoi le gouvernement prend une telle mesure. Il vaudrait mieux que l’école elle-même soit son propre recours.  C’est-à-dire que ce soit l’école elle-même qui dispense des « cours particuliers » aux élèves en difficulté.

Cela s’est fait parfois dans le passé. Cela se fait encore par-ci par-là. Mais il faudrait généraliser les travaux en petits groupes, les heures de soutien, les études dirigées. Et, bien entendu, payer les professeurs pour accomplir ces tâches. »