J’habitais encore avec mes parents et ma sœur, nous venions de passer à table pour le dîner et le poste de radio diffusait en sourdine le bulletin d’informations que j’écoutais distraitement quand le journaliste a évoqué Jimi Hendrix. A cette époque et à cette heure de grande écoute pour qu’une radio nationale cite un musicien de rock, c’est que l’information était de taille ; juste le temps de tendre le bras pour monter le son « le guitariste Jimi Hendrix a été retrouvé mort dans un appartement de Londres ». Je n’en revenais pas, scotché, anéanti sur ma chaise, je digérai la nouvelle. Nous étions le 18 septembre 1970, il y a quarante ans aujourd’hui jour pour jour et je m’en souviens comme si c’était hier.
Je ne vais pas me lancer dans une biographie du musicien, d’abord parce que beaucoup parmi vous s’en contrefichent et ensuite dans le cas contraire, parce que Wikipédia vous dira tout ce que vous désireriez savoir. Je veux tout simplement, puisque ce blog m’en donne l’occasion, exprimer toute mon admiration envers cet artiste absolument unique en son genre, souvent copié mais jamais égalé. Hendrix est décédé alors qu’il n’avait que 28 ans (1942-1970) et durant sa courte carrière il n’aura produit que trois albums studio avec son groupe l’Experience (Mitch Mitchell à la batterie et Noël Redding à la basse) : Are You Experienced (1967) – Axis : Bold As Love (1967) – Electric Ladyland (1969) mais la déflagration fût telle, qu’aujourd’hui encore on n’en mesure pas toutes les implications. Non seulement il repoussa les limites de la technique pour devenir le plus grand guitariste de tous les temps, mais il fût aussi un grand compositeur et parolier ce qu’on oublie trop souvent, ainsi qu’un très bon chanteur.
Une seule note jouée par Hendrix est reconnaissable entre mille et vous transporte vers des lieux inconnus. Depuis sa mort de nombreux disques posthumes sont apparus sur le marché, certains sont considérés comme des escroqueries et c’est vrai dans le sens où sur des enregistrements de sa guitare ont été greffés des instruments joués par des musiciens contemporains, ou bien on a sorti des disques faits de bric et de broc qu’Hendrix n’aurait certainement pas associés ainsi. Néanmoins ses parties de guitares restent merveilleuses et des quantités de disques pirates circulent avec des enregistrements magistraux au son phénoménal. Les héritiers du musicien semblent avoir récupéré les droits sur son œuvre et on peut s’attendre à voir paraître de nouvelles merveilles musicales ces prochaines années.
Quant à moi, j’écoute toujours les disques d’Hendrix bien entendu mais le plus extraordinaire, c’est que je l’apprécie encore plus aujourd’hui qu’il y a quarante ans. Intemporel donc éternel. « And if I meet you no more in this world / Then I’ll meet you in the next one, so don’t be late ” (Et si je ne vous revoie plus en ce monde / Alors je vous reverrai dans l’autre. Ne soyez pas en retard.) Voodoo Chile Slight Return
JIMI HENDRIX The wind Cries Mary
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