Musique Congolaise : Ces cris et danses qui déshonorent !

Publié le 18 septembre 2010 par Africahit
RDC. Trop, c’est trop ! Nos artistes musiciens, loin d’être des vrais éducateurs de la masse, sont devenus des véritables « assassins » qui déciment, à grand feu, notre société. Au lieu de contribuer au respect de nos mœurs et coutumes, ils s’adonnent, au contraire, à la désorientation de toute une génération. Et comme nous ne cesserons de le dire, la première impression que fait l’observateur congolais averti qui écoute attentivement les œuvres produites par les musiciens congolais, est celle de tabler systématiquement sur des propos immoraux. Des containers d’insanités sont, comme çà, facilement versés dans notre environnement. La société congolaise se meurt comme s’il n y avait personne pour la guérir de cette maladie qui la ronge et qui, n’est, pourtant pas incurable.

Concert au Zénith de Paris, la danseuse de Werrason n’en finit pas de passer et repasser ses mains sur ses parties les plus intimes...


La génération montante des musiciens congolais, est en train de faire croire à l’opinion que pour mieux vendre, il faut écrire des textes pleins d’insanités. Cela se remarque à travers de nombreux supports lancés dans les bacs. Toutes les œuvres produites par la quasi-totalité de nos jeunes musiciens, sont truffées des cris déshonorants. Des passages qui ne permettent pas aux parents sérieux de rester, au salon à coté de leurs enfants, suivre ce que tel ou tel autre musicien, en vogue, propose au public. A l’affiche, outre des propos inacceptables que nos artistes nous font gober journellement, il suffit de franchir un pas pour atterrir dans le monde des clips. Et, là aussi, le constat est amer. On laisse couler la mèche allègrement et on met à la portée du public des scènes de danse qui ne cadrent nullement avec nos coutumes et us.

Des cris immoraux qui accompagnent ces images, font battre en retraite toute âme sensible. Des gens sérieux ne cessent de se poser la question de savoir si réellement la Commission nationale de Censure continue encore à exister. Car, certains la prennent pour une institution morte depuis la nuit du temps, emportée par les espèces sonnantes que brandissent, à chaque occasion, les faiseurs de musique, pour acheter leur liberté d’expression. D’où, l’incapacité de cet organe de régulation à pouvoir taper du poing sur la table. Elle est devenue la risée de tout le monde, par la faute de ceux qui la constituent et qui la gère. Incapables de prendre une décision, ils laissent faire et, assistent, impuissants, à la dégradation de la situation dans le circuit musical congolais où tout est sujet à discussion

On en était encore là, lorsque le lundi 30 août 2010, une décision salvatrice est tombée, mettant ainsi fin à l’inertie de la Commission nationale de Censure. Cette institution de régulation, vient d’interdire la diffusion et la distribution de l’album « Soyons sérieux » de JB Mpiana et Wenge Bcbg. A priori, c’est une belle œuvre de par l’orchestration. Mais, elle est pleines d’insanités, distillées à travers les cris et la danse « Punda » qui frisent la fornication.

Pour avoir des effets escomptés, la décision de la CNC ne peut pas se limiter seulement à ce groupe là. Maintenant que son long sommeil a fini, le Procureur devra se pencher sur ce lourd dossier qui entrave le secteur culturel congolais en interdisant, tant la diffusion et que la commercialisation, des tous les supports lancés sur le marché à l’exception de l’album « Likelemba » de Reddy Amisi. Pour avoir chanté « Sous alimentation sexuelle », Luambo Makiadi, icône de la chanson congolaise de l’époque, avait été envoyé en taule, à la prison centrale de Makala, par cette même Commission nationale de Censure. Et, alors !

Ces cris et danses qui déshonorent

« Olingi omata punda ? Allez, pesa sima, tanda biloko »…, contenus dans l’album « Soyons sérieux » déverse du début à la fin des insanités qui déboulonnent toutes les bonnes consciences. A l’écoute de l’œuvre de JB, qui est un danger qui incitent les jeunes à l’utilisation des aphrodisiaques, on a l’impression de vivre dans un autre monde.