Malgré la persécution et le nombre croissant de procès en hérésie, le protestantisme ne cesse de se développer en France, y compris chez les nobles. En septembre 1557, une émeute menée par les réformés éclate à Paris, rue Saint-Jacques. Henri II est victime d'une tentative d'assassinat, mais il ne sera pas prouvé que c'était l'œuvre des protestants puisque l'homme est immédiatement exécuté.
Suite à ces troubles religieux de son règne.Henri II, le Roi, en villégiature au château d'Ecouen, (demeure du Connétable Anne de Montmorency), promulgue l' Édit d'Ecouen.
Dans le même temps que l'Édit, Henri II rédige une suite de courriers, "les lettres d'Ecouen", qui donnent mission à certains notables de traquer les réformés.
Cet acte révolte une partie du Parlement, dont certains membres ont pris le parti de la Réforme. Le 10 juin, Henri II se rend à la séance plénière du Parlement de Paris pour tenir un lit de justice afin de faire enregistrer l'édit. A cet occasion plusieurs Parlementaires protestent publiquement. Henri II ordonne que les Parlementaires critiques soient embastillés. La plupart se rétracteront et seront libérés, à l'exception d'Anne du Bourg, fervent calviniste. Il sera pendu puis brûlé en place de Grève.
L'Edit d'Ecouen et le supplice d'Anne du Bourg sont clairement les préludes des guerres de religion.
De façon générale, les Édits du Roi étaient mal appliqués du fait de la faiblesse des structures administratives et judiciaires dans un Royaume encore peu centralisé. De plus, une partie des officiers convaincus par la Réforme, n'appliqueront volontairement pas les actes royaux. Et c'est justement parce que les édits n'ont que peu d'effet qu'il se produira une escalade dans la brutalité de la persécution exigée par Henri II.
Henri II meurt accidentellement quelques mois après l'Édit d'Ecouen, événement qui permettra à Catherine de Médicis d'ouvrir une régence au nom au jeune Charles IX. Pour trouver une conciliation entre protestants et catholiques, elle écartera les Guise du pouvoir, provoquant de nombreux conflits à la Cour. Les Guise et les Montmorency, les deux grandes Maison rivales du Royaume auront une grande influence dans les guerres de religion. Si tous les Montmorency ne sont pas protestants, ils profiteront du conflit pour s'en prendre aux Guise, meneurs du parti catholique.
Malgré les édits de Catherine de Médicis défendant la liberté de culte, la marche à la guerre devient inéluctable après le massacre de Wassy (74 protestants assassinés par François de Guise).
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Le Tournoi de la Place Royale (juin 1559)
Le 30 juin 1559, le roi de France Henri II organise un tournoi(jeu qui permet de s'entraîner), devant l'hôtel des Tournelles(près de l'actuelle place des Vosges), en l'honneur de deuxmariages - celui de la sœur du roi Henri II, Marguerite avecEmmanuel-Philibert - duc de Savoie -, et celui d'Élisabethsa fille avec Philippe II d'Espagne - conclus quelques semainesplus tôt au Traité de Cateau-Cambrésis (3 avril 1559).
Henri II, bien que de constitution très robuste et habituellementfort adroit aux exercices des armes, est grièvement blesséà la tête, le 30 juin 1559, par la lance du comte Gabrielde Montgomery qui pénètre à travers la visière du casquedu roi : "Un gros éclat frappa le front au-dessous du sourcildroit et déchirant la chair, vient s'enfoncer dans un coinde l'œil gauche; plusieurs fragments percèrentl'œil même; l'os frontal ne fut pas touché...". Après avoir lavé laplaie au blanc d'œuf, les médecins administrent au roi une potionfaite de rhubarbe et de camomille.
Les meilleurs chirurgiens sont requis pour traiter le souverain.Paré et Vésale au chevet du roi©Richard Blanc