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Etat chronique de poésie 1001

Publié le 18 septembre 2010 par Xavierlaine081

1001

L'un avait pour tous bagages ses mots 

Déclinés en Cordillères de lumière

L'autre n'avait que notes à déployer

En banderoles de liberté

Chacun voyageait par delà les océans

Fuyant les dictatures et le sang 

La roue tourne

Un jour les tortionnaires d'hier

Seront jugés à la hauteur de leur forfait 

Une symphonie d'humanité

Viendra en houle régulière

Frapper à nos portes

*

Combien de temps aurons-nous perdu

En vains discours, coupant les mots en quatre

Puis les agençant dans le sens de la longueur

Pour mieux peser le pourquoi du comment

Avant de prendre sage décision

D’insurrection

*

Nous perdons la vie en vaines parlottes

En temps de cheveux coiffés

En parures toujours plus folles

Remarquables artifices

Flamboyants préjugés

Imperméables au sang

Aux larmes

Aux détresses

*

Seins nus sur des plages de concentration

Vous arborez l’indifférence

Comme cache-sexes de vos insensibilités

*

Ce qui compte ici est de se mouvoir avec aisance

Dans la complaisance des bonnes fortunes

Funambules au dessus des fosses d’aisance

Où faisande le purin d’humanité

*

Août passe

A demi étouffé dans les effets d’annonce

Mais c’est de vraies déportations

Que nos yeux ne savent voir

*

Un ruban brun à la boutonnière

Je me tairai

Car il n’est plus rien à dire

Quand communément

Nous plongeons dans l’ignoble et l’abject

*

Point de comprimés pour faire passer les maux

Les bactéries de la bête immonde

Prolifèrent en liberté

En terres faussement asseptisées

A trop arroser d’antibiotiques

Le marché un jour se ferme

Il n’est plus rien à vendre

Lorsque tout crève

Tripes à l’air

Sur des rives de folles courses

Falaises de misères

Cris de haine

*

Mes yeux caressent le marronnier

Il offre ses ors dans un ciel pur

La beauté s’immisce

Entre deux lignes de tristesse

*

Mon bonheur serait parfait

Si n’était la permanence d’un bémol

Ma partition serait triomphale et majeure

Si n’était ce mode mineur qui m’est imposé

*

Lors mon pas s’en va

Lourd de vos inconséquences

Même si mes yeux voguent vers des sommets de douceur

.

Manosque, 16 août 2010

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