J’adore cette série… Oui, c’est mal, je sais … Car contraire à mes convictions les plus profondes, mais que voulez vous certains affirmaient que le cœur à ses raisons (et patati et patata… que les gens sont complexes… enfin bref)… Pour ceux qui me connaissent, vous savez bien que je déteste les trucs gnangnans-à-l’eau-de-rose, c’est-à-dire techniquement tout ce qui définit Gossip Girl.
Petit résumé pour les ignares (mais dans ma grande magnanimité, je ne leur en veux pas, car il faut reconnaître que…). Gossip Girl est le nom de code d’un merveilleux corbeau qui publie sur internet toutes les déviances de la jeunesse friquée de l’Upper West Side à New York : alcool, drogues, complots et bien sûr sexe, voire plus si affinité (eh oui, dans sa grande richesse sénaristique, on va jusqu’au meurtre)… Bref, tout le monde couche (ou a couché, car on n’oublie pas les coups d’éclat comme dans toute bonne série qui se respecte) avec tout le monde encore pire que dans la vraie vie (enfin, je crois).
En fait, j’aime cette série pour de mauvaises raisons (what else of course ?). En effet, quoi de plus convenu que Séréna, la fausse dévergondée de service (toujours habillée comme une fille de mauvaise vie) qui rêve en réalité d’une vie familiale bien rangée ou Jenny l’ado révoltée-paumée, quoi de plus fade que le petit intello de Dan (quoique avec le coup du plan à trois, là il m’a vraiment sidéré, il faut bien le reconnaître) et quoi de plus ennuyeux que Nate, le beau gosse de service (certes un peu déluré, mais pas assez)…
Non, si j’aime Gossip Girl c’est avant tout pour ses méchants (oui, oui, c’est tordu, mais vous devriez être habitués à force, non ?). Blair Waldorf est la s…e-type, celle que vous détestiez au collège. Fière, belle, intelligente, un tantinet superficielle (je vous l’accorde), dominatrice, classe, manipulatrice, la reine du complot bien tordu et amoureuse de Chuck et surtout de la France (ce qui indique bien sûr une personne de goût…). Tout le monde la déteste et elle le leur rend bien, mais quand elle donne son amitié... Son alter ego, Chuck Bass est ombrageux, fier, un brin prétentieux, ambitieux, volontiers débauché, comploteur à souhait, écorché vif, mais prêt à tout pour réussir et pour Blair et ses amis. Chacun veut conquérir le monde à sa manière. Ambition commune ou égoïsme ??? Et oui, je n’ai jamais résisté aux héros bourrés de défauts (ou je sais que se sont des anti-héros, mais on n’est pas en français ici…), mais que voulez-vous rien que leur conception de l’amitié réussit à les sortir des méchants-sans-intérêt, d’ailleurs c’est ce qui en fait des faux-méchants (qui a dit qu’il fallait arrêter la vodka ?). Rien que pour eux, la série vaut le détour, certes, il y a des passages à mourir d’ennui, mais quand ils sont là, ça change tout, on les croirait presque réels tant ils sont complexes et puis, ils ont de ses ressources, genre machiavéliques Valmont et Merteuil n’ont qu’à bien se tenir… Le pire c’est que quelque soit leurs mauvais coups (et Dieu sait s’ils en font), on leur souhaite toujours de réussir… ça doit être cela le côté obscur de la force… et j’adore leur conception du couple (je suis grave, je sais…). Et en plus, Gossip Girl me donne l’irrésistible envie de visiter New-York…