Complètement “ouf” le ministre du Travail ! Le ciboulot qui explose en plein vol. Remarquez, il a encore de la chance que cela ne se voit pas vu à l’œil nu : pas de matière grise éclaboussant les travées. Il n’y a que le petit pois – bien seulâtre dans cette boîte crânienne - à être arrivé en plein dans l’œil de Catherine Coutelle, députée PS… Traitée de «collabo» ! (Dépêche AFP du 16 sept. 2010). Ça veut dire quoi, dans ce contexte ? Sinon que l’ex-grand argentier de l’UMP et de Bercy réunis perd ses légumes en même temps que sa patience. Quand à la courtoisie, elle est sans doute réservée aux rombières du XVIe arrondissement et de Neuilly qui «crachent jaune» ! Une député socialiste ? Fi donc ! Une manante…
Résultat d’un été gâché par «L’Affaire» qui lui colle au train comme autant de “casseroles”. Défendre la «retraite-Sarko» dans ces conditions, ce n’est pas du nanan. Mais c’est lui qui l’a voulu, s’accrochant à son poste comme bernique à son rocher. Il a voulu des baffes ? Il en a pris une bonne ration. Il devait bien s’y attendre. Voler les pauvres, la veuve et l’orphelin pour engraisser les riches. L’annonce des libéralités du «bouclier fiscal» dans ce contexte, tout un programme ! Le bouclier fiscal a bénéficié à près de 19.000 contri-buables en 2009 (dépêche AFP du 16 septembre 2010). Pire année de la crise ! Très exactement, en 2009 le bouclier fiscal a coûté à l’Etat 678,99 millions d’euros de remboursements à 18.764 contribuables bénéficiaires. Et comme le souligne très justement l’article «les plus fortunés ont empoché des chèques de plusieurs centaines de milliers d’euros (…) les 1.169 les plus fortunés ont empoché un chèque du Trésor de 362.126 euros en moyenne».
«Ceux-là se sont partagés 423,32 millions d’euros, soit plus de 62% de l’enveloppe totale alors qu’en bas de l’échelle» – pas celle des pauvres quand même ! - «les 9.789 contribuables les moins aisés ont obtenu une restitution de 559 euros en moyenne chacun»… Il n’est pas précisé combien a empoché Liliane Bettencourt dont nous savons qu’elle a perçu 100 millions d’euros en 4 ans, tout en bernant le fisc avec ses avoirs planqués à l’étranger. Elle n’est pas belle la France de Sarko ?
En pleine crise sociale, alors que nous pouvons nous attendre à être plumés à sec de toutes les manières possibles et imaginables, que le chômage atteint des sommets – quasi 4 millions de personnes, toutes caté-gories confondues – et qu’il y a au bas mot 8 millions de pauvres vivant en-dessous du seuil de pauvreté (900 euros) ce fameux bouclier fiscal trouve le moyen d’être en augmentation : il n’était “que” de 563 millions d’euros pour “seulement “ 15.500 bénéficiaires…
Qu’en conclure ? Sinon que la “petite entreprise” des millionnaires et a fortiori des multimilliardaires “ne connaît pas la crise”. Bien au contraire ! Plus nombreux et plus riches. Illustration parfaite à la fois de Montaigne «le profit de l’un est dommage de l’autre» et de Jules Renard selon qui «les pauvres ont le tort d’être plus nombreux»… les taxer, c’est tout bénef puisque les petits ruisseaux font les grandes rivières. De diamant ?
Oligarchie gloutonne – gloutocrates – encore plus vorace. Ceux-là ont toutes les raisons du monde de voter Sarko en 2012 puisqu’il n’attaquera pas le bouclier fiscal «tant qu’il sera président». Pour nous : la France réelle et les Français “normaux” – pauvres et classes moyennes, bref tous ceux qui ne vivent pas de la rente sans se fouler ni les pouces ni les méninges mais bossent dur – c’est plutôt l’inverse ! Je n’ose imaginer dans quel état sera le pays en 2012. Un champ de mines !
Dis donc, le Bon Dieu, toi qui voit tout de là-haut, dans ton infinie bonté, t’aurais pas une idée pour le dégucher de son piédestal avant terme ? Parce qu’honnêtement, je ne pense pas qu’on ait mérité d’avoir tel chiguérdi qui bernasse et potrasse, s’en met plein les fouilles pendant que nous aut’ n’avons que la mauvaise part en toutes choses… Le fameux partage de Cormeray «Tout pour un, ren pour les aut’». Queq’ chose qui ressemblerait à une belle “reconduite” réservée aux tricheurs avec plumes et goudron.
Les Américains, ont procédure «d’empeachment» quand le président déconne et met les institutions en péril mais notre Constitution n’a rien prévu de tel. Boire le calice jusqu’à la lie.
J’en reviens à Eric Woerth. La preuve qu’il dit tout et n’importe quoi ? D’abord, il se plaint – pour se justifier. Sur Europe 1 le 15 septembre 2010 et cela donne ceci “Une semaine que je me fais insulter” «Eric Woerth considère que les débats sur les retraites ont dérapé et tourné à l’insulte et au pugilat» et qu’il est l’objet d’insultes incessantes depuis la rentrée. Il les a bien cherchées, non ? Et encore, ce n’est rien… s’il entendait tout ce que la mémé Kamizole dit et pense de lui dans les termes qui lui viennent spontanément, je peux vous dire que là, c’est l’infarctus du myocarde et l’ischémie cérébrale tout ensemble garantis. Un “pardessus en sapin” taillé sur mesure chez Roblot ou une belle survie façon «légume»…
Ensuite, le 16 septembre 2010 il se réjouit sur 20 minutes Retraites : pour Eric Woerth, ça a été «un beau débat de la Ve République»… Pas logique, hein ?
Mais si : «C’est un pas important qui a été franchi. Le texte a été voté d’une manière extrêmement rassemblée par la majorité présidentielle»… Pour lui, l’opposition c’est de la merde ! S’il pouvait avoir la «chambre introuvable» parfaite : entièrement composée des députés de la seule UMP ce serait encore mieux ! Catherine Coutelle l’a bien calculé : «Eric Woerth est d’une arrogance et d’un mépris rares» dit-elle dans une interview recueillie le 16 septembre 2010 par Julien Minvielle pour 20 minutes. Ce n’est guère une surprise : il le porte sur sa tronche !
Elle raconte comment le ton a monté, d’autant qu’il était 6 h du matin le mercredi 15 septembre et que les députés étaient en séance depuis la veille à 15 heures avec une seule interruption d’une heure pour dîner. Je dirais que c’est la faute à Sarko – et pas à Rousseau car le satrape de l’Elysée devrait lire le «Contrat social» - qui veut que tout se fasse dans la précipitation, en dépit du bon sens. A quoi cela sert-il d’avoir instauré il y a quelques années une session unique prétendument pour éviter précisément les sessions de nuit ?
Toujours est-il qu’au moment de passer à l’article du projet de loi consacré à l’égalité hommes/femmes – question dont elle est responsable – elle interpelle Eric Woerth en lui disant : «Monsieur le ministre, vous nous avez plutôt habitués à mentir. Chez vous, cela semble être une seconde nature, voire votre nature»… Tu parles d’une injure ! En plus, il a tellement menti au sujet de l’affaire Bettencourt que cela relève de la pure évidence… D’autant que, preuve de la mauvaise volonté du ministre du Travail, il a toujours refusé de s’expliquer devant la délégation du droit des femmes et qu’au contraire il a osé déclarer devant la presse que «la réforme des retraites était une avancée extraordinaire pour les femmes».
Ah ! ça, il faut le faire… Point n’est besoin d’être grand clerc pour savoir que ce sont les femmes qui vont en pâtir le plus en raison des interruptions de carrière et des salaires souvent bien inférieurs à ceux des hommes. Elles vont se faire baiser la gueule comme c’est pas Dieu possible par Eric Woerth et elles devraient encore lui dire merci ! Je connais un autre mot en cinq lettres qui commence de la même façon et serait nettement plus approprié.
Mais vous pensez bien que Woerth s’en soucie comme d’une guigne des femmes – celles qui ont trimé dur pour des clopinettes - sinon il leur fait des ronds de jambe et des baise-main dans les salons du XVIe arrondis-sement : faudrait pas qu’elles ne crachent plus au bassinet de l’UMP ! C’est qu’il a de l’éducation quand il veut bien. Sinon, cette retraite-Sarko elle n’est pas destinée à favoriser les salariés mais à contenter le Medef, les marchés financiers, les investisseurs étrangers et les agences de notation. Point barre.
Tant de mauvaise foi suffisante et de mépris pour les femmes ont fait voir rouge à Catherine Coutelle qui, dit-elle «a foncé bille en tête» mais en gardant la tête tout à fait froide : son intervention était écrite. C’était un constat : «il a toujours menti sur le sujet du droit des femmes» !
Mais Môssieur, évidemment il l’a mal pris et l’a traitée de «collabo»… On ne voit bien entendu pas le lien de causalité entre les deux remarques mais la logique interne de Woërth ne semble guère mieux assurée que celle de Nicolas Sarkozy. Des clients rêvés pour les “Petites maisons” chères à Madame de Sévigné. Ne surtout pas oublier les camisoles de force et les murs capitonnés, ces individus sont extrêmement dangereux !
Comme biscuit pour la route, je vous livre en pâture la défense en béton armé d’Eric Woerth par le secrétaire d’Etat Georges Tron. Plus stupide, tu meurs ! Remarquez que j’enterre volontiers en ce moment… Pourtant, je n’ai aucun intérêt de nulle sorte dans les Pompes funèbres ! Lors même que c’est une affaire qui n’est pas prête de péricliter même en pleine crise : on meurt toujours, sinon davantage !
«Eric Woerth a été “provoqué” de façon croissante et souvent grossière» et à la question de savoir si «cette nuit, il a été l’objet d’une agression particulière» Tron répond par l’affirmative. «Que ceux qui ont manié l’invective, l’insulte ce matin, et que ceux qui ont cherché à Eric Woerth des poux dans la tête, avec des mots qu’on n’emploie pas, ne s’étonnent pas qu’au bout d’un moment il y ait des réactions (…) Cette réaction n’était que la réplique proportionnelle à l’attaque dont il avait été l’objet».
Des mots qu’on emploie pas ! Il y va fort, le Tron ! Eric Woerth est un menteur chronique. Force est donc, si l’on suit Nicolas Boileau «d’appeler un chat un chat et… Eric Woerth un menteur».
Je ne vois aucune proportionnalité entre l’attaque de Catherine Cotelle et la réplique absurde de Woerth d’autant que le terme de «collabo» ressurgirait plus opportunément pour rappeler l’ignoble politique du gouvernement à l’encontre des Roms. Mais puisque Georges Tron parle de «poux dans la tête» je n’aurais pas besoin de chercher très loin pour lui en trouver ! Il aura beau s’asperger de “Marie-rose”, il ne risque pas de s’en débarrasser…
Son nom ne vous dit rien ? Moi, si et pour cause… A peine nommé au gouvernement en mars 2010, il fut accusé par le Canard Enchaîné, d’occuper rue Made-moiselle dans le XVe arrondissement de Paris – quartier pas vraiment prolo ! - un appartement de 118 m², ILN loué par une société d’HLM avec un loyer bien inférieur aux prix du marché… Je lui avais donc consacré comme il se doit un article le 25 mars 2010 Georges Tron, nouveau ministre: nouveau scandale d’HLM pour riches !. Ces gens-là n’ont aucune pudeur ! Parfaitement emblématiques du «système Sarkozy corrompu» : nous d’abord ! On se sert. On sert les multimilliardaires.
Nous, les clampins du vulgum pecus n’avons qu’un seul droit : payer, s’user au travail jusqu’à ce que mort s’en suivent et fermer notre gueule. Pour eux, nous ne sommes que de la merde. Mais croyez bien que je leur retourne le compliment !