La maison du temps
Du matin au soir
La fenêtre suit le soleil
Avec un regard malicieux
La maison se hausse sur ses fondations
Dans une lumière à peine esquissée
Au pied d’un arbre ventripotent
Le lierre encadre les pommettes de la façade
Qui m’offre le sourire de sa porte
Le soleil ne cicatrise pas
Les blessures du toit
La maison se lézarde
D’avoir trop ri et d’avoir trop pleuré
Et d’avoir trop prié
Le temps consume sa bougie
Chaque goutte de cire
Est une heure qui coule
La flamme diminue
Avant de s’éteindre
La mèche n’est jamais assez longue.
(Jean-Baptiste Besnard)