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La liberté de penser.

Publié le 17 septembre 2010 par Marx


   Il y a eu me semble t il une chanson à la mode, il y a quelques années. La liberté de penser, de conscience, de s’organiser et de s’exprimer. Curieusement les groupes religieux exigent les libertés qu’ils n’ont jamais concédé aux autres et pire, ceux qui font appel à la loi de 1905 de séparation des églises et de l’Etat et qui en exigent le respect, sont traités de fanatiques laïques. Religieux de la laïcité, religion laïque, tout et n’importe quoi. De tout temps les religions ont toujours revendiqué le droit à l’exclusion , à l’interdiction et à la suppression de tout ce qui tente de les remettre en cause , ou tout simplement qui porte une critique sur leurs postulats de base . Le blasphème est ce qu’il y a de pire, puisque il ne repose sur rien et se situe en dehors de toute raison et toute atteinte à la religion peut être considéré comme blasphématoire et à ce titre puni. La seule remise en cause de l’existence de Dieu ou d’affirmer que celui ci n’existe pas, peut dans de nombreux pays, comme ici par le passé vous valoir de sérieux ennuis. On peut insulter son voisin, un Parti politique, mais pas Dieu, d’ailleurs sans même pouvoir prouver qu’il existe et certains « rendent justice » par procuration sans que Dieu ne leur demande rien. En République il n’est pas un sujet juridique.
   Le Blasphème , cette conception ridicule et parfois barbare, existe encore. Elle est contraire a la liberté d’expression mais les religions ne s’en séparent pas pour autant. On sait bien que les religions exigent la liberté de pouvoir en priver les autres et leurs ressortissants refusent d’être choqués mais ne se privent pas de choquer les autres. Les mécréants sont visés mais entre eux cela n’a jamais été la concorde ni la miséricorde. Leur histoire est un long fleuve de sang et les voilà parler de liberté, de miséricorde, de bonté et de charité.
   Heureusement qu’il y eut ces « fanatiques de la laïcité » pour leur imposer la liberté de tous et pour tous de penser et de parler, de choisir son culte et de le pratiquer . De choisir ? vaste question, selon le milieu d’appartenance. Sans ces « fous de la laïque », la religion dominante aurait tous les droits et ses rites s’imposeraient à tous, au nom d’une vérité divine. D’ailleurs comme dit mon ami Marcel, si Dieu existait, il faudrait le traduire devant les tribunaux, pour non assistance d’humanité en danger. Ceci dit le Chevalier de La Barre, pour ne citer que lui, tant les victimes sont légion, aurait bien voulu bénéficier de ces libertés et de la miséricorde et de la bonté et de toutes ces conneries dont l’expérience montre qu’elles ne sont que des douceurs au goût de torture  aux senteurs cadavériques. La liberté dites vous, laquelle , celle des bûchers et des couteaux des égorgeurs.
   La liberté de conscience ne doit rien aux religions. Elle est une libération de leur emprise et elles ne l’ont jamais accepté. La séparation des sphères privées et publique passe mal pour ceux qui prétendent gérer les pensées et les actes. Diriger les consciences est contraire au principe même de la liberté de penser. Les religions minoritaires ne doivent le droit d’exister que parce que les laïcards l’ont imposé. Paradoxe, pas du tout, c’est la liberté de penser et de s’exprimer y compris contre cette même liberté. Les religions en usent et parfois en abusent mais c’est la liberté d’expression. Elles n’hésitent pas à demander la limitation de ces libertés lorsqu’elles se disent choquées par des propos  critiques contre leurs postulats. Toute organisation humaine, politique, syndicale, sociale, tout adhérent ou partisan de l’une d’entre elles peut également être choqué à son tour et demander les mêmes limitations au droit d’expression des autres. C’est ainsi que l’on construit des dictatures, en demandant la limitation des libertés des autres, au nom de sa foi et pourquoi pas de son adhésion à une quelconque idée ou idéologie. Alors , le socialisme, société nouvelle sans religion , sans dieu, puisque telle est aussi et entre autre sa définition originelle. L’homme et la femme libérés de tous les tabous , de toutes les croyances et de toutes les contraintes matérielles, en symbiose avec la nature, sans frontières et sans dogmes, l’Eden en somme. « Le paradis sur terre », terme jadis utilisé pour définir le socialisme ou pour le railler . Si dieu n’a pas crée l’homme et la femme, il y a bien une certitude , l’homme et la femme ont crée Dieu remplissant le vide de leur ignorance.
   Ah ! ces fous de la laïque qui ont enfanté ceux de la sociale, fous au point d’inventer la liberté, de rejeter la soumission et d’imposer la dignité. On leur doit la liberté de conscience y compris pour les ennemis de toute liberté. La laïque et la sociale, fondement de toute société avancée, éduquée et demain libérée . Ce rêve qui n’a rein de divin, les hommes et les femmes peuvent le construire, par la raison, et la raison c’est un combat.


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