Car au cas où vous ne l’auriez pas compris et contrairement à ce que prétend la gôche pour une fois à peu près unanime, ce ne sont pas les « riches » qui vont payer. D’abord parce que compte tenu des besoins de financement ils ne sont pas assez riches, ensuite parce que, du train d’où vont les choses, ceux qui ne se seront pas encore barrés sous des cieux fiscalement moins infernaux seront de moins en moins riches ou, si vous préférez, de plus en plus pauvres.
Si vous ajoutez au tableau l’augmentation des dépenses de santé liées à celle de l’espérance de vie, vous pouvez parier sans risque que, à l’instar de l’ensemble de nos régimes sociaux, notre système de retraites va inéluctablement virer à la déroute façon débâcle de juin 1940. Pas sur en effet que les « actifs » de demain acceptent sans moufter de travailler toujours plus pour cotiser encore plus au nom de la sacro-sainte solidarité entre les générations. Ca risque même d’être le contraire et la fuite des cerveaux, des talents et des compétences vers des cieux moins imprévoyants risque fort de succéder rapidement à celle des capitaux.
Surtout si, pour des raisons purement idéologiques, les responsables politiques de toutes obédiences s’obstinent à refuser toute évolution vers un système de retraite par capitalisation.