Le circuit cinéma de la commune de Venise propose au cinéma Giorgione, près du campo Ss Apostoli , au campo san Polo le soir et au ccinéma Excelsior de Mestre des films qui ont été projetésla veille au Lido. Cette année je n'ai pu voir que 11 films (habituellement j'en vois le double) ....Il semble que la municipalité ne fasse pas le nécessaire pour conserver à Venise son statut de ville hautement culturelle . Venise est largement pourvue de salles de congrès, il s'en crée toujours de nouvelles (au Mulino Stucky, à l'institut Artigianelli...) en plus de celles qui existent depuis longtemps la fondation Cini , par exemple sur l'île de San Giorgio. Elle accueille une biennale qui donne à voir aussi bien du théâtre (prometteur cette année 2011, avec le Catalan Alex Rigola qui accueillera 5 metteurs en scène des plus prestigieux) de la danse contemporaine, de l'architecture -en ce moment -, de l'art contemporain -en 2011 - et du cinéma -qui vient de s'achever .
Par contre , au Lido, lieu de la Mostra, l'Hôtel des Bains où a été tourné "mort à Venise " de Visconti est fermé , ainsi que l'hôtel Excelsior où étaient logées les célébrités invitées..En outre , le directeur artistique actuel , Marco Müller, talentueux programmateur encore pour 2011, laissera ensuite son poste pour retourner à la production. Des ombres planent sur cette Mostra; espérons qu'elle ne sombrera pas sous les coûts (coups? ) du palais du festival dont on parle depuis plusieurs années mais qui a du mal à se faire.
Je reviens aux séances programmées à Venise et Mestre . Le Giorgione n'est pas équipé pour les nouvelles techniques. Je n'ai acheté qu'un abonnement de 6 films , alors que j'en achetais 3 les années précédentes ( cela fait 16 ans que je suis la Mostra depuis la ville que j'aime de plus en plus. A Mestre, l'Excelsior est équipé mais c'est une expédition pour y aller et on perd du temps : à pied jusqu'au Piazzale Roma , le bus , de la marche encore jusqu'au cinéma , la queue au guichet, un après-midi pour voir un film .Et , passé 23h , , le problème de trouver un bus pour retourner à Venise. Et pourtant j'y vais et y retournerai. C'est un moment très riche en discussions avec les amis que je m'y suis fait, avec les personnes qu'on reconnaît dans dans les queues aux billetteries.... Et puis il y a Venise dont je ne me lasserai jamais ,Cette année j'ai fait visiter un quartier ( on doit dire un sestiere) à des amis de Udine et à des petits cousins ; des endroits sans touristes , il y en a beaucoup: le campo de san Giacomo dall'Orio , le campo San Polo , la Ca'Foscari , l'institut Artigianelli , les Zattere .... Campo santa Margherita , je conseille un petit bar restaurant "le Fondego" dans l'angle droit du campo en allant vers l'auditorium et l'église san Pantalon ...
Passons aux films vus : D'abord un documentaire d'Elisabetta Sgarbi , soeur de son illustre frère Vittorio, historien d'art, sur la culture en Italie "Si tu as une montagne de neige, garde-la à l'ombre" , intéressant pour ceux qui aiment profondément l'italie. Puis , le meilleur film italien que j'ai vu "la Pecora nera " d'un homme de théâtre Adriano Celestini, une vision de la folie et des institutions, à travers le parcours cahotique d'un jeune garçon. Autre film italien " i baci mai dati" de Roberta Torre qui fait des films comme est la télévision en Italie , vulgaire, Dans la pire banlieue de Catania, Librino, une mère de deux filles, avec mari ailleurs; Marianna , la plus sage des deux filles , est apprentie coiffeuse ; elle semble avoir un don , elle fait des miracles et adore la Madonne érigée sur la place , Elle attire les foules ... elle fait une fugue, la mère la rattrape et ce sont les baisers jamais donnés du titre et cela fait une fin de feuilleton télévisé ; je n'ai pas aimé. Un film de Pasquale Scimeca, "Malavoglia" d'après Verga. L'ennui c'est qu'on a en tête le film de Visconti "la terra trema " tiré du même roman et c'est difficile de faire mieux que le maître .. De belles vues mais ce n'est pas suffisant ... "Silent souls" un film russe qui conte un rite funéraire propre à une région du nord de la Russie, impressionnant à la vision , mais il ne m'en reste pas grand chose. Puis un film de Tsui Hark, j'ai été une fan de ce réalisateur de Hong Kong quand on l'a connu en France. J'avais programmé au ciné-club de ma ville "the Lovers ", puis" Green snake" et enfin "l'auberge du dragon" en ménageant le public par une progression vers le fantastique made in Hong Kong. Dans le film vu à Venise "détective Dee et le mystère des flammes fantomes" l'action est survoltée , tout va très vite.... jusqu'où ira-t-il ?... Un film mexicain "post Mortem" de Larrain , la fin d'Allende autopsié comme un quelconque quidam ; l'arrivée de la dictature vue à travers un homme quelconque qui tient à sauver sa peau, pas mal.. Un autre film italien "noi credevamo" de Mario Martone qui essaie de raconter en 3h20 ce que fut le risorgimento et comment un révolution ne profite pas toujours à ceux qui l'ont faite . On voulait une Italie unie et républicaine , et arrive un Italie unie mais monarchique . Bien pour ceux qui connaissent l'histoire de l'Italie Un film japonais déjanté "Zebraman 2" de Miike Takeshi. Toute cette énergie a pompé la mienne , le genre de film dont je ne fais pas mon ordinaire ... Un film italien "primo incarico" de Maria Cecere, une intitutrice arrive dans son premier poste dans un endroit perdu des Pouilles (près de Cisternino), une histoire sentimentale sans grand intérêt . On y voit des Trulli, constructions typiques de la région ... Enfin un film grec "terra madre" , film ambitieux , très cut, au point que je n'y ai pas compris grand chose , je ne suis pas entrée dedans .... Donc 11 films et pas de coup de coeur ...