Le Figaro.fr nous a fait l’honneur d’une interview sur la recherche d’emploi par le web.
En voici le contenu :
Aujourd’hui, plus question de vous contenter d’un carnet de timbres pour envoyer vos candidatures. La toile et ses réseaux sont devenus incontournables. Mais comment sortir du lot dans la forêt du web ? On vous guide, avec les conseils de Claire Romanet, Directrice d’Elaee, cabinet de recrutement parisien.
par Gaëlle Rolin et Sidonie Sigrist
CE QUI FONCTIONNE À COUP SÛR
On a tendance à penser qu’en matière de recherche d’emploi,Viadeo et LinkedIn ont relégué au rang de dinosaures les sites de petites annonces classiques. Erreur ! Si ces sites sont très importants, ils ne doivent pas vous amener à négliger les CVthèques classiques : Monster, Cadremploi et surtout l’Apec. « L’Apec reste le site le plus lu et consulté en France par les employeurs, tout simplement parce qu’il est gratuit », justifie Claire Romanet. Pensez aussi à utiliser les réseaux spécifiques à votre activité comme reseau-ingenieurs.com, ou Categorynet pour les professionnels de la communication.
Avant, pour avoir un C. V. à peu près bien fichu, on suppliait un copain graphiste de nous aider. Aujourd’hui, on utiliseDoYouBuzz Ce site, gratuit, permet de créer son C. V. en ligne, correctement mis en page. Vous lui ajoutez si besoin des documents et vous le modifiez en temps réel. Vous bénéficiez alors d’une adresse e-mail professionnelle pour votre C. V., qui est du coup mieux référencé sur Google. Et il vous suffit d’un clic pour le lier à votre profil Facebook.
HAS BEEN, TOO MUCH OU BORDERLINE…
« Ne harcelez pas les recruteurs, assure Claire Romanet. Cela vous décrédibilisera. » Et pas de C. V. sur deux pages (« Oubliez, c’est inimaginable ! »). Quant au C. V. vidéo, ce n’est pas forcément une idée de génie, « tout simplement parce qu’il faut avoir le temps de le regarder ». Et évitez en général de reproduire à l’identique une bonne idée qui a fonctionné : « Le premier candidat qui s’est mis aux enchères sur eBay ou qui s’est payé une campagne d’affichage, c’était drôle et audacieux. Le quinzième qui le fait, cela démontre simplement un manque de créativité. »
Quant à Twitter, il peut être utile pour repérer des leaders et ensuite entrer en contact avec eux. « Mais n’y consacrez pas tout votre temps. » Et attention, pensez toujours que les employeurs vont, s’ils utilisent ce biais, examiner la qualité de votre réseau et de votre activité. Alors, pour Facebook, pensez à l’option duo : un profil perso, sous pseudo, pour vos amis, et un profil professionnel sous votre vraie identité. Certes, en juillet, une charte « Réseaux sociaux, Internet, vie privée et recrutement », qui engage les signataires à ne pas utiliser le Web comme outil d’enquête sur les candidats, a été plébiscitée entre autres par l’Apec. Mais mieux vaut ne pas tenter le diable (lire l’article du Figaro.fr).
CE QUI SORT VRAIMENT DU LOT
Avoir un blog actif et bien fichu sur son métier reste l’une des meilleures vitrines qui soit. Si vous vous sentez capable de mixer les formats, amusez-vous ! « Nous avons reçu récemment un C. V. que nous avons qualifié de “CV à 360°”, raconte Claire Romanet. Un candidat nous a envoyé un teasing par courrier, avec une plaquette reprenant le visuel du site qu’il avait créé pour l’occasion et qui égrenait ses différentes créations pour le milieu publicitaire. Quelques jours plus tard, il nous a envoyé un e-mail, mais autant vous dire que nous nous étions déjà rendus sur son site ! » Ce genre d’initiative crée une attente saine chez le recruteur. « Nous avons du coup rencontré Laurent dans la foulée », continue la chasseuse de têtes.
À l’heure du personal branding, commencez d’abord par taper votre nom sur Google pour voir ce qui en ressort. Contactez au besoin les sites internet qui pourrissent votre identité numérique au premier regard ! Et prenez la parole intelligemment sur le Web : « Quand vous faites un commentaire sur le réseau social ou le blog de quelqu’un avec qui vous désirez entrer en contact, apportez du contenu : un lien, un dossier, une information complémentaire. De cette façon, vous laisserez un souvenir positif à cette personne. Et vous pourrez aisément la recontacter par la suite. »
Enfin, continuez d’envoyer des lettres de motivation ! « Contrairement à ce que les candidats croient, les recruteurs gardent ces lettres, qui sont la preuve que la personne a fait des recherches sur l’entreprise. » Mais attention, pas de lettre-fleuve ! Il faut la construire en trois temps simples : en quoi l’entreprise vous intéresse ? En quoi êtes-vous intéressant pour l’entreprise ? Et enfin, quand pouvons-nous nous rencontrer ?
Vous l’avez compris, ce n’est pas votre chorégraphie de La Macarena postée sur YouTube qui vous fera décrocher un job, mais bien une gestion sensée de votre existence virtuelle. Maintenant, à vous de jouer !
Article original : Enquêtes : chercher un job en mode 2.0