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Tendanciel de l'impact CO2 des SSII

Publié le 17 septembre 2010 par Frédéric Bordage @greenit
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L’idée de cet article n’est pas d’être affirmatif sur les émissions de CO2 des SSII en France, mais plutôt de dessiner un tendanciel sur les quelques diagnostic gaz à effet de serre réalisés pour ces types de sociétés avec la méthodologie de l’ADEME grâce aux quelques retours d’expérience et de chiffres que j’ai pu avoir.

Autant les émissions de CO2 générées pas les processus industriels paraissent évidentes pour le citoyen lambda, autant les activités du secteur tertiaire en France n’ont pas un impact aussi évident et ce, alors que ce secteur représente tout de même 75% de la population active et près de 25% des émissions de CO2 Françaises.

Le périmètre d’étude des différentes entreprises analysées est assez homogène :

• Un périmètre d’analyse national n’incluant pas les éventuelles filiales internationales.
• La prise en compte des déplacements nationaux et internationaux des salariés
• La consommation d’énergie
• Les immobilisations interne (informatique, bâtiments….)
• les déchets (DEEE, plastique, canettes…)
• L’évaluation des impacts des collaborateurs chez les clients (prêt et usage de matériel informatique essentiellement)

Selon la SSII, la collecte des informations a été plus ou moins fastidieuse. Dans les deux cas la consommation d’énergie et les immobilisations sont généralement faites aux niveaux des services concernées (logistique, achats etc.…). Cependant le cas particulier des déchets et transports amène deux cas de figure :

• La consultation des services concernés pour remonter les informations si celles-ci sont consolidées et régulièrement suivies
• La mise à contribution des collaborateurs qui reçoivent des questionnaires.

Dans le cas où les collaborateurs ont été mis à contribution, le taux de réponse a généralement été assez élevé au regard des effectifs, ce qui est très encourageant dans le cas où les collaborateurs devront être mis à contribution dans la mise en œuvre des politiques de réduction des émissions de GES. Cela prouve que malgré des métiers sans liens directs avec l’environnement, ces problématiques sont tout de même bien intégrées dans les esprits des collaborateurs de SSII.

Quant aux résultats, le bilan global remonte des tendances assez similaires malgré des tailles et effectifs assez différents entre deux SSII, et des approches et méthodologies qui peuvent différer entre deux Bilan Carbone ©, la tendance moyenne qui peut être dégagée est :

• Plus de la moitié des émissions de CO2 sont liées au transport de personnes (transport au sol et aérien)
• Le quart des émissions de CO2 liées aux immobilisations, et à la possession d’équipements IT.
• La consommation électrique représente généralement moins du quart des émissions globales de CO2, cela s’explique notamment par le bouquet électrique Français à environ 76% d’origine nucléaire. Si l’on ne considère QUE les émissions de CO2 évidemment, hors problématique des déchets générés qui ne peuvent être réduits sous la simple expression d’une émission de CO2.

Si l’on ramène ces chiffres par tête de salariés, cela nous amène à environ 1,5 tonnes équivalent CO2 par salarié soit environ 7kg eq.CO2 par salarié par jours (sur une moyenne de 220 jours travaillés par ans), à titre de comparaison, pour stopper l’accumulation des GES dans l’atmosphère chaque être humain possède un « droit à émettre » d’environ 1,6 tonnes de CO2 par ans, il reste donc en théorie 100kg de CO2 au salarié pour les 145 jours restants a se chauffer, manger, s’habiller, se déplacer etc.….

Si l’on ramène ce chiffre à une équivalence entre ce qui est propre au salarié et propre à l’entreprise elle-même :

• Environ 4,2kg eq.CO2 sont imputables au transport du salarié, déplacements domicile-travail et professionnels.
• Environ 1,6Kg eq.CO2 sont imputables aux immobilisations de l’entreprise, ne sont donc pas directement du fait du salarié.
• Environ 0,7Kg eq.CO2 sont imputables à la consommation directe d’énergie (électricité, gaz, fuel…), toujours propre à l’entreprise, cette part peut en théorie être également associée au salarié puisque de ses comportements dépendront la hauteur de la facture énergétique (extinction des PC la nuit, chauffage des locaux, lumières allumées….)
• Les 0,5 Kg restants sont des émissions diffuses, tel que l’usage de consommables comme le papier, la génération de déchets, le fret (transport des intrants) etc.… donc imputables autant à l’entreprise qu’aux salariés.

Au regard des résultats, au-delà des quelques initiatives au niveau de la politique interne en faveur de l’environnement, le comportement des salariés semble être le levier majeur pour réduire ces impacts CO2, notamment pour les déplacements et les gestes aux quotidiens. C’est donc dans ce contexte que l’apport de solutions Green IT peux être nécessaire voir s’imposer pour la réduction de l’impact de l’IT sur les émissions de CO2 de l’entreprise (comportements utilisateurs, allongement de la durée d’amortissement, choix d’équipement éco-labélisés…), et par l’usage de l’IT pour réduire l’impact des processus métiers tel que les déplacements (télétravail, visioconférence, optimisation des trajets etc.….).


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