Si les deux premiers tomes suivaient un schéma assez semblable en mettant en scène les héros, Katniss et Peeta, dans l'arène des Hunger Games, le troisième tome s'éloigne de cette trame, même si les jeux restent présents de manière métaphorique.
Dans une Amérique futuriste gouvernée par le dictateur Snow et divisée en douze districts, des jeux mortels, les Hunger Games se tiennent chaque année. Deux adolescents, un garçon et une fille de chaque district, doivent descendre dans l'arène, et s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Lorsque la jeune Katniss, âgée de seize ans, entend le prénom de sa soeur lors de la sélection, son sang ne fait qu'un tour : sa soeur de douze ans n'a aucune chance ! Katniss prend donc sa place et part pour l'arène avec Peeta, un garçon de son quartier...C'était ainsi que débutait le premier tome de Hunger Games.
Dans ce troisième tome, l'histoire prend un tournant très sombre : Panem est en guerre, avec tout ce que ça sous-entend, les morts, les bombardements, l'horreur. Suzanne Collins dresse le portrait d'un pays à feu et à sang de manière très réaliste : lorsque Katniss retrouve son district, les morts jonchent le sol. Katniss est évidemment aussi dévastée que son ancien quartier. Son état psychologique, très instable, est admirablement bien rendu : ce qui contribue grandement à l'intérêt du lecteur. Katniss ne sait plus trop quoi penser, ni que faire : le triangle amoureux Gale-Katniss-Peeta est également au centre de l'intrigue. Qui Katniss choisira-t-elle au final, en admettant qu'elle fasse un choix? On lui demande d'endosser le rôle du porte-parole de la révolution : chacun de ses gestes influence des milliers d'individus, et autour d'elle, les morts se multiplient. On est bien loin d'un roman presque léger du début. D'un livre pour adolescents, on passe à une oeuvre pour adultes. âmes sensibles s'abstenir !
Si au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, celle-ci semble devenir de plus en plus pressante, de plus en plus impossible à lâcher. Et quand finalement l'on termine cette trilogie, on ressent comme une impression de vide. Au final, ce troisième tome clôt la trilogie avec brio et, après une escalade dans la violence, se termine sur une note plus heureuse, bien que relative.