Une pétition circule concernant le départ de juridictions de Strasbourg vers Nancy. Au-delà de la rationalisation souhaitable de certains services de l’Etat, le sujet est peut-être plus profond qu’il n’y parait. Et si omnibulés par les Institutions Européennes, on en oubliait que ce sont aussi les institutions nationales qui confère à une ville le statut de capitale.
Le déplacement de juridictions vers Nancy aura des conséquences économiques et stratégiques fortes. Le barreau de Strasbourg et le CFPA en ressentiront naturellement des effets collatéraux. La ville et la CUS aussi.
Les meilleurs avocats s’installeront naturellement dans les capitales lorraines et la Faculté de Droit de Nancy en tirera profit pour ouvrir des formations qui ne seront donc plus dispensées à Strasbourg.
Après, naturellement aussi, des sièges régionaux d’entreprises, des pôles de décisions, et tout un ensemble de services et d'activités de décisions pourraient suivre le même chemin. Au-delà d’un transfert qui se voudrait technique, on touche la à l’avenir et la prospective concernant Strasbourg.
Comment ne pas évoquer là, le Centre d'Études Internationales de la Propriété Intellectuelle. Sollicité par Paris, il ne reste en Alsace que pour profiter de la dimension européenne du droit de la propriété. Qu’en sera-t-il si demain, on déshabille Strasbourg ?
Par delà les étiquettes politiques, les élus strasbourgeois gagnerait aujourd’hui à faire front commun. Si les Institutions Européennes sont importante, le maintien d’institutions nationales est vitale pour la capitale européenne.
Stéphane BOURHIS
Chef d’entreprise spécialisé dans la communication et le marketing territorial, Stéphane Bourhis est ancien conseiller régional d’Alsace ( 1998 – 2004)