Magazine Société

Ça fait peur quand même, non ?

Publié le 17 septembre 2010 par Enzodaviolo

Décidément le pouvoir politique en place ne recule devant aucun moyen pour satisfaire son unique recherche de conservation de sa domination.

Tous les contre-pouvoirs putatifs sont de plus en plus muselés, la presse, l’opposition parlementaire, les médias et même la justice doivent lutter pour ne pas dépendre des décisions de l’Elysée.

La méthode autrefois reposant sur la stigmatisation verbale est désormais passée aux actes et à la mise en pratique d’une politique non seulement sécuritaire mais promulguant aussi des lois liberticides, inégalitaires et même antirépublicaines.

Cette politique s’appuie sur deux piliers désormais clairement identifiables : le mensonge et le contrôle du temps médiatique.

Le mensonge, asséné comme argument politique pour faire passer des lois inégalitaires, est devenu un acte naturel exprimé par des spécialistes tels Woerth qui n’hésitent pas à qualifier la réforme des retraites de durable, juste et efficace en détournant la réalité des chiffres, comme son patron voyou le faisait pour justifier le bouclier fiscal. Ce mensonge, maintes fois démontré, n’a plus le loisir de heurter au point de révolter le peuple pour l'amener dans un élan général dans la rue, car il est s’accompagne systématiquement de son pendant, le contrôle du temps médiatique.

Ça fait peur quand même, non ?

Ce dernier consiste à détourner l’attention de l’opinion publique focalisée sur les affaires de magouilles gouvernementales, et répond à la nécessité de maitriser le débat politique en poussant toute opposition à répondre sur des sujets qui peuvent la diviser tout en servant les desseins de ceux qui contrôlent le débat.

Evidemment le jusqu’auboutisme autour des Roms réponds à cet objectif en conjuguant satisfecit électoraliste envers la droite extrême et désintérêt de la plus grande masse de la population dont on chatouille le nationalisme le plus vil en le confrontant aux réactions internationales virulentes.

Il permet également de mettre en exergue l’indignation des humanistes de ce pays que l’on fait passer pour de doux rêveurs éloignés des difficultés quotidiennes soit disant subies par la population à cause des Roms, quand on ne focalise toute l’attention dans une posture outrée envers les réactions verbales virulentes que peuvent faire naitre le traitement inhumain des Roms, ceci dans le but de dénigrer la forme pour détourner l'opinion du fond.

Il faut reconnaitre que la méthode fonctionne pas mal tant que l’on ne décolle pas son visage de la vitre mais bien sûr ne résiste pas à une réflexion plus large sur le fond et ne peut duper ceux que la nature humaine traitée comme du bétail interpelle dans une société dite développée.

Ce calcul électoraliste global, qui s’appuie sur une stratégie politique très fine tout en utilisant des ressorts abjects telle l’utilisation de bouc émissaires donnés en pâture à ceux qui subissent les conséquences d’une idéologie destructrice de leur droit, devrait avoir de quoi inquiéter profondément même les plus optimistes des démocrates. C’est mon cas.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Enzodaviolo 23 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine