L'économie brésilienne accélère en 2010 !
Publié le 29 avril 2010 par Tinkofr
Alors que nos économies européennes dépriment et redoutent des faillites en série pour plusieurs états de la zone Euro, les économies émergentes semblent avoir déjà digéré la crise financière ("la crise, quelle crise ?") et affichent des performances insolentes. Après la Chine qui a annoncé récemment un trend de croissance de plus de 12% en 2010 vs 2009 (faisant craindre des risques de surchauffe et d'inflation), c'est notre bon Brésil qui fait feu de tout bois : ainsi, le premier trimestre 2010 aurait vu l'économie brésilienne croître de 2,5 à 3% vs la même période en 2009, dépassant allègrement les prévisions initiales qui tablaient sur un bon 1,5%. Le pays, qui a retrouvé le chemin de la croissance dès le 2ème trimestre 2009, est porté par la vigueur de plusieurs secteurs-clés, comme l'automobile (+21% Q1 2010 vs Q1 2009), la production de papier (+20%) ou la production électrique (+12%). La contrepartie de cette croissance soutenue (qui devrait néanmoins ralentir dans les prochains trimestres, puisque les économistes s'entendent pour tabler sur une croissance totale en 2010 un peu supérieure à 6%) est une inflation là aussi plus élevée que les prévisions, avec une révision de celle-ci à 5,4% pour l'année en cours. Autre élément-clé, les importations ont considérablement augmenté en ce premier trimestre 2010 vs 2009 (+48%), signe de l'appel d'air causé par la croissance de la consommation intérieure, qui attise les convoitises des investisseurs étrangers, et par ricochet font apprécier le real, qui est à des niveaux historiques de change (1 € vaut 2,26 R$ aujourd'hui contre 3,20 il y a moins d'un an !). C'est bon pour les industriels français (je pense à mes "mécènes" de l'automobile ;), mais c'est moins bon (très égoïstement) pour notre pouvoir d'achat, nous qui sommes payés (je veux parler de ma tendre épouse là ;) pour -bonne- partie en euros !
Bravo au Brésil, donc, encore une fois, même si deux points noirs persistent à mes yeux : le fort endettement des ménages brésiliens, qui peut faire craindre un scénario à la "
tropical subprime", et une redistribution de ces richesses nouvellement créées qui continue à être erratique et injuste...