Très franchement, il y a bien longtemps que le tennis ne m’intéresse plus vraiment ce qui ne m’interdit en aucune façon de me féliciter du fait qu’une nouvelle fois, à partir d’aujourd’hui, la Coupe Davis fasse étape à Lyon. Comme beaucoup de monde j’ai la nostalgie Mac Enroe, le blues Villas, le spleen Noah et par le fait même, la dent dure envers un Borg et la kyrielle de suédois, tchèques ou ricains qui nous a infligé depuis un tennis soporifique.
Avec ce France-Argentine, nous devrions normalement avoir un choc latin de première importance un peu à l’instar de ce qui se fait en rugby avec nos amis pumas. Ne rêvons pas, le Palais des sports de Gerland ne sera pas en 2010 le théâtre d’un rendez-vous mythique de la qualité émotionnelle de celui qui s’était produit au même endroit, il y a des lustres, contre les Etats-Unis, coach Noah en tête. Faute de mieux, admettons que côté Argentin, avec David Nalbandian on nous offre une star, un client intéressant, un type susceptible de nous passionner ce d’autant que le natif de Cordoba s’est payé un break dans sa carrière pour aller conduire, jeu encore plus stupide que le tennis, des voitures de rallye. Au final, Nalbandian nous revient à un très bon niveau depuis le fin fond du classement ATP. Vainqueur d’une douzaine de titres, monté jusqu’à la 3ème place de l’ATP, le droitier argentin n’a pourtant rien d’extraordinaire avec son 1m80 et son revers à deux mains. Avec le vainqueur de l’US Open Junior de 1998 l’important réside dans le mélange car cet arménien d’origine par son grand-père et italien par sa mère incarne la vertueuse solexine de notre jeunesse qui faisait faire des bonds à nos solex. Nalbandian est donc capable ce week end à Lyon de produire…