Jour des Expiations

Publié le 17 septembre 2010 par D.ieu Nous Aime...
Ce soir en tant que Juifs, dès la tombée de la nuit, nous fêtons Yom Kippour, le Grand Pardon.
Le jour de Rosh Hashana, chacun est passé devant D.ieu qui "sonde les reins et les coeurs".
La sentence a été écrite sur le livre de Vie, mais celui-ci n’est pas fermé avant la clôture de Yom Kippour, 10 jours plus tard.
La supplication des "10 jours terribles" trouve donc son sommet le jour de Kippour.
La fête de Yom Kippour est une fête instituée par la Torah.
Il est dit dans la Torah "D’autre part, le dixième jour de ce septième mois, c’est le jour des Expiations (yom ha-kipourim). Il y aura pour vous une sainte assemblée (miqra’ qodesh). Vous jeûnerez et vous offrirez un mets au Seigneur. Ce jour-là vous ne ferez aucun travail, car c’est le jour des Expiations où l’on accomplit sur vous le rite d’expiation devant Yahvé votre D.ieu. (...) Vous ne ferez aucun travail, c’est une loi perpétuelle pour vos descendants, où que vous habitiez. Ce sera pour vous un jour de repos complet (shabat shabaton). Vous jeûnerez ; le soir du neuvième jour du mois, depuis ce soir jusqu’au soir suivant, vous cesserez le travail" (Wayyiqra' (Lévitique) 23,27-32).
L’essentiel est donné dans cette citation. Il s’agit d’une assemblée sainte, d’un jour chômé et de jeûne, qui commence avant le coucher du soleil et se termine le lendemain après le coucher du soleil.
La fête de Yom Kippour est aussi évoqué dans Wayyiqra'
(Lévitique) 16, 29-31
et Bamidbar (Nombres) 29, 7-11.
Le nom biblique de la fête est yom ha-kipourim, "jour des Expiations", mais la Mishna et le Talmud utilisent l’expression ha-yom, "Le Jour", soulignant l’importance de cette célébration.
La veille de Yom Kippour, un bain rituel est obligatoire, symbole de la purification des fautes.
Dans beaucoup de communautés, il est d’usage de se vêtir de blanc.
Chaque Juif revêt aussi le talit, le châle de prière et les tsitsit avant la tombée de la nuit.
Le jeûne de Yom Kippour dure vingt-cinq heures, depuis le soir jusqu’au soir.
Il est formé de cinq interdits. On ne doit pas manger, boire, se laver et se parfumer, porter des chaussures de cuir, avoir des relations sexuelles.
Du coup, le repas de 9 Tishri, avant le coucher du soleil, dénommé se‘oudah mafséqet est une mitsva, un commandement afin d’être en mesure de jeûner après.
Cette journée est presque entièrement remplie par la prière à la synagogue.
D'abord le soir jusqu’à 21h à peu près, et le matin cela reprend vers 8h jusqu’au coucher du soleil, avec une petite interruption d’une heure environ vers 14h.
Cette journée est en effet la dernière chance pour implorer le pardon de D.ieu.
En ce jour de purification, Israël se reconnaît pécheur et supplie D.ieu de lui faire miséricorde.
Comme pour toutes les fêtes, la prière la ‘amidah se compose de 7 bénédictions.
La bénédiction centrale, la qedoushat ha-yom, "sanctification du jour" développe le thème du pardon des fautes que D.ieu accorde le jour de Kippour.
La confession des péchés, "vidouï" doit être accompagnée de repentir et renoncement au péché.
La coutume de confesser dix fois ses péchés le jour de Kippour a été établie dans ce but. Cette confession est assez longue. Après une introduction, suit une liste alphabétique confessant les péchés. Vient alors une longue litanie énumérant les moyens par lesquels les péchés ont été commis, en disant "nous", pas "je" car on en a fait certains mais pas tous, suivie de la demande de pardon qui rappelle à D.ieu son amour, sa miséricorde et ce qu’il est pour son peuple.
L’Office de Kol Nidrei est la première prière de Kippour , elle commence le 9 Tishri avant le coucher du soleil.
Son nom vient des premiers mots de l’office.
Il comporte la prière Kol Nidrei, la récitation du Shema’ Israel et de la ‘Amidah de Yom Kippour, la confession des péchés, le Qadish, et le ‘Alenou.
La célèbre prière de Kol Nidrei, "tous les voeux" est une demande de pardon pour tous les vœux ou promesses énoncés par erreur.
Par cette prière, on proclame nuls tous les vœux faits entre l’homme et D.ieu.
Le matin, on lit Wayyiqra' (Lévitique) 16, Bamidbar (Nombres) 29, 7-11 et Yéchâya (Isaïe) 57,14 à 58,14 qui évoque le sens du jeûne et de la repentance.
L'après-midi, on lit Wayyiqra' (Lévitique) 18, 1-30, Mikha (Michée) 7, 18-20 et Yona (Jonas) en entier.
L’élément essentiel de l’office supplémentaire Moussaf, en fin de matinée, est le récit du seder ha-‘avodah,"ordre du culte" qu’exécutait le grand prêtre à l’époque du Temple. Ce seder
ha-‘avodah
a été reconstitué dans le traité Yoma’ de la Mishna à partir de Wayyiqra' (Lévitique) 16.
Une spécificité de Yom Kippour est qu’il y a encore des lectures l’après-midi avant l’office de Minha. Il s’agit de Wayyiqra' (Lévitique) 18, les principes moraux de la vie sexuelle et la méguilla qui est le livre de Jonas.
La journée se termine avec l’office de Ne‘ilah, "clôture", office spécifique à Yom Kippour. C’est à la fin de cet office que se ferment les portes de la miséricorde ouvertes depuis Rosh Hashana. Le jugement de Dieu est alors scellé, mais n'est malgré tout jamais définitif, D.ieu étant miséricorde infinie.
A la fin de cet office, on sonne le shofar, la corne de bélier pour annoncer la fin du jeûne.
Le Tanakh ne prescrit une sonnerie que pour les années jubilaires (Wayyiqra' (Lévitique) 25, 9-10), mais l’usage est devenu annuel.
Lorsque l’on assiste à tous les offices de Yom Kippour, nous sommes saisis par la répétition et l’insistance avec lesquelles les péchés sont confessés et la miséricorde de D.ieu implorée.
A la fin de la journée, il est difficile de penser que D.ieu n’a pas entendu la prière et ne l’a pas exaucée.