Voici la deuxième partie des critiques flash amorcées lors de mon précédent post. Vous retrouverez sous peu les critiques plus développées d'autres films qui devraient clore la sélection 2007. Vous retrouverez également le 1er janvier 2008 mon TOP 10 cinéma de l'année 2007... A bientôt donc !
Secret Sunshine
Ce long-métrage plutôt sombre, deuxième œuvre de Lee Chang-Dong, vous percera le cœur à plus d’un titre. Partant de la base de tout bon mélodrame, Secret Sunshine s’en décale très vite pour nous livrer un objet unique, véritable bijou de construction scénaristique, reflet du monde et des êtres qui le peuple. Il en résulte malgré la noirceur ambiante, un humanisme empreint de bonté. A ne pas manquer ne serait-ce que pour l’interprétation magistrale de Jeon-Do-Yeon, par ailleurs récompensée à Cannes.
Note : 4/5
La forêt de Mogari
Grand prix au festival de Cannes 2007, ce second long-métrage de la photographe Naomi Kawase est simple et poignant. A travers cette histoire de deuils partagés, la jeune réalisatrice déploie une mise en scène rigoureuse et lumineuse empreinte de sensualité et de grâce latente. Porté par ses métaphores et symboles et par une formidable ode à la Nature, ce long-métrage ne vous laissera pas insensible. Un des plus beaux films asiatiques de l’année.
Note : 4/5
La nuit nous appartient
Film policier plutôt « classique » mais signé James Gray, la nuit nous appartient avait tout pour se hisser au rang des films cultes. Armé d’une mise en scène impeccable, délivrant des séquences mythiques (la course poursuite sous la pluie et la traque dans un champ de maïs…), ce troisième long-métrage confirme la bonne forme et le talent de son réalisateur. Un film noir incontournable, porté par un casting magnifique. On regrettera néanmoins quelques facilités scénaristiques.
Note : 4/5
I'm not there
Vrai-faux biopic sur la vie et l’œuvre de Bob Dylan, « I’m not there », surprend, agace, éblouit… comme l’a pu faire l’homme légendaire auquel il est consacré. Todd Haynes porte son projet avec une originalité et une vivacité hors pair, se permettant toutes les audaces et livrant ainsi le plus étrange et un des plus beaux portraits d’artistes de l’année. Assurément incontournable. Menton spéciale à l’excellente interprétation de Cate Blanchett, seule actrice incarnant Dylan et qui réussit pourtant à être une des plus convaincante.
Note : 4/5
Dans la vallée d'Elah
Second long-métrage de Paul Haggis, Dans la vallée d’Elah est un film contre l’engagement américain en Irak qui sonne le glas du rêve américain. Aux premiers abords le film pourra en rebuter certains à cause de sa teneur larmoyante déjà présente dans « Collision » et ce, malgré l’interprétation formidable d’un Tommy Lee Jones inspiré. C’est bel et bien le dernier tiers du film qui nous renverse et nous bouleverse, jusqu’à sa conclusion sur un plan hautement significatif et qui fera probablement couler beaucoup d’encre.
Note : 3/5
Un baiser s'il vous plaît
Emmanuel Mouret signe ici son quatrième long-métrage. Dialogues théâtraux et situations cocasses sont au rendez-vous portés par un registre de langue soutenu qui n’a pas peur de vagabonder d’expressions délirantes en jeux de mots fins. Le réalisateur parle d’amour et le fait bien, nous faisant rire tout en nous faisant réfléchir. Il nous délivre à cette occasion le plus beau baiser de cinéma de l’année ainsi que la scène la plus délicieusement chargée érotiquement. Mais rien n’est gratuit chez Emmanuel Mouret, qu’on se le dise…
Note : 4/5