Magazine Société
Vous l’avez voulu, alléluia ! Vous l’avez bien profond, braves français, bons votants, bonne conscience de droite et de gauche, tous unis dans l’indifférence ou le culte de la différence, vous qui n’aviez pas remarqué que ceux qui prônaient ceci étaient les mêmes que ceux qui dénonçaient ceci en l’appelant cela… Superbe schizophrénie franchouillarde !
Ainsi apprend-on que, dans plusieurs communes, des gendarmes se sont rendus dans des écoles pour demander la liste des instits grévistes.
Ainsi apprend-on qu’un journal est sous écoute par les services secrets pour la protection d’un ministre.
Ainsi comprend-on que le mensonge et le cynisme sont devenus la norme dans un état voyou et de plus considéré comme tel à l’étranger. Que les gesticulations parlementaires montrent que les règles démocratiques sont bafouées mais que tout le monde s’en fiche.
Mais sans doute parce que les donneurs de leçons ne sont pas toujours les mieux placés pour faire la morale : que le gouvernement roumain arrête de traiter les roms comme des chiens ! Quiconque a mis les pieds en Roumanie peut en attester ! Quant au Luxembourg… Attendons encore les protestations de la Suisse !
L’Europe avait son bouffon avec Berlusconi, désormais elle a son super bouffon avec Sarkozy : Car ne nous y trompons pas, le mal français n’est que le furoncle le plus visible de toutes les petites lâchetés, les compromissions, les reniements de l’Europe et plus largement du monde occidental.
Il s’agit toujours de faire diversion, de chasser à grand bruit par la porte pour faire revenir par la fenêtre ceux dont on a besoin comme travailleurs ou boucs émissaires, c’est selon.
Alors on convoque le passé. On s’accroche aux Lumières. Un jour on flatte les musulmans, le lendemain les juifs, le jour d’après le gros con qui n’a jamais compris rien à rien pour vanter ensuite la laïcité, puis la croissance puis l’écologie et la décroissance – et tout ça de la même voix d’un même pouvoir et… étonnez-vous, qu’en dehors de Dumahel et d’Aphatie, tout le monde n’y comprenne plus rien !
Heureusement il y a la "culture".Aillagon déclame le gnangnan évangélique: "La culture c'est le métissage, pas la ségrégation." Mozart, Shakespeare, Rembrandt étaient de quel côté? Demandez à Aillagon, il vous le dira. Mais déplorer les gamineries de Taramaki pour rendre contemporain Versailles, c'est être -je ne l'invente pas- d'extrême droite! Dont acte. Je me tais. Vive les tags sur Rembrant. Ne faisons pas les choses à moitié!
Vive le célophane rose au lieu du téléphone, la dérision, l'infantilisme au lieu de la retraite, le jeu, et ce présent qui libère de l'enfer du passé. Vive le paradis! Areuh, areuh...
Qu'en diront les roms? Les palestiniens emmurés par les colons juifs? Les juifs discréminés par certains musulmans? Les chrétiens victimes des uns ou des autres? Et les autres, victimes de la bétise quotidienne avec la litanie quotidienne des minorités qui sont devenues si nombreuses qu'elles sont largement majoritaires...
Je m'égare...
Alors quand chacun hurle pour ne rien dire dans une cacophonie dans laquelle les cultures se sont perdues depuis longtemps, les plus intelligents préféreront le XVIIIe au XIXe siècle. Et pourtant la seule raison d’être optimiste c’est de considérer que la vitesse cybernétique nous rapproche surtout des splendeurs du Haut moyen-âge !
Alors, oui, croyons au XXIe siècle ! Merci Chupa Chups!