« C'est un putsch », tonne Marie-Françoise Perol-Dumont, députée socialiste de la Haute-Vienne, interdite hier matin de tribune à l'Assemblée nationale.
Marie-Françoise Perol-Dumont, tout comme sa collègue haut-viennoise Monique Boulestin, avait prévu de s'exprimer sur la réforme des retraites. Elle en a été empêchée par le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer.
Ce denier a décidé mercredi matin de suspendre les débats alors que les députés de gauche avaient annoncé leur intention d'utiliser leur temps de parole individuel. Cette annonce a provoqué un vif tollé dans l'hémicycle.
Selon le règlement de l'Assemblée, les députés ont droit à des "explications de vote individuelles".
Ce nouveau règlement devait permettre à un député qui n'aurait pas pu s'exprimer en raison de l'expiration du temps de son groupe d'apporter un complément au débat.
« On tente de museler l'opposition, même au parlement. Où allons-nous ? » s'insurge la parlementaire haut-viennoise.
Celle-ci souhaitait dénoncer une réforme des retraites qui, estime-t-elle, « va être l'une des plus violentes d'Europe » et « une grave régression ».
En début d'après midi, Bernard Accoyer a été hué par les députés de gauche à son arrivée au perchoir.
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