Inkscape 00 : avant de commencer

Publié le 15 septembre 2010 par Freenambule

Avant de commencer une série de tutoriels accès sur Inkscape : il était donc plus que normal et nécessaire de présenter ce produit. Où trouver Inkscape, comment l’installer, et puis d’abord, c’est quoi Inkscape ? Voilà ce qui va être traité dans la suite de cet article.

Exemples de réalisations personnelles

Bitmap Vs Vectoriel :

Pas de panique : ceci n’est pas un cours magistral. Mais pour bien fixer les esprits, il convient de différencier dès le départ ces deux notions d’image.

D’un côté, on a le bitmap : disons simplement que c’est une photo. Tout se joue au moment de la prise de vue : la résolution de l’appareil va déterminer la qualité de celle-ci. Les données de l’image sont alors représentées par des pixels. Pour modifier un bitmap, on aura recours à des logiciels de retouche d’images comme Gimp (ou Photoshop si vous y tenez). Principal avantage : on les retrouve un peu partout, c’est le mode « photo » par défaut et les bitmaps supportent aisément tout un jeu de filtre et d’effets qui les rendent pratiques à manipuler pour le grand public. Gros défauts : le poids des images pour conserver une bonne qualité et surtout, les bitmaps n’apprécient pas beaucoup le redimensionnement. Si l’on zoom très fort sur un tracé ou une photo, on voit apparaitre des carrés (les pixels) et les tracés donnent l’impression d’être crénelés.

D’un autre côté, on aura le vectoriel (image à base de vecteurs, donc). Ici, tout est question de calculs mathématiques à base de coordonnées, de vecteurs (d’où le nom) et d’attributs comme la couleur, la nature des traits, etc. Sans doute moins connues, les images vectorielles conviennent néanmoins particulièrement aux schémas (puisqu’ici les tracés sont recalculés, pas d’effet de crénelage avec le zoom ou le redimensionnement), au dessin (et sur Freenambule, je vais tâcher de vous le démontrer) jusqu’à même pouvoir préparer flyers et brochures (là aussi, on y viendra). Un autre avantage, et pas des moindres, est la légèreté des fichiers. Au titre des désavantages, il faut reconnaitre qu’il existe plusieurs formats de fichiers vectoriels (en fonction du logiciel que l’on aura utilisé) et qu’ils ne sont pas toujours super compatibles entre eux. Ensuite, l’intérêt du vectoriel et leur manipulation par les utilisateurs ne paraissent pas toujours évidentes.

Le format de fichier « SVG » et la génèse d’Inkscape :

En gros (mais pour ceux qui veulent en savoir plus : suivez ce lien chez wikipedia) : le SVG pour Scalable Vector Graphique est une représentation graphique du langage normalisé XML. Ah, ça vous laisse pantois, n’est-ce pas ? Retenez simplement que le SVG est normalisé : il s’agit d’un format « ouvert » (donc exploitable par qui veut), documenté et qu’il est sous couvert du W3C, organisme qui veille à l’interopérabilité des technologies du web.

Avant Inkscape, il y a eu un projet d’application pour le bureau Gnome (interface graphique pour les systèmes d’exploitation à base de Linux). Ce projet a été poursuivi sous le nom de Sodipodi avant de voir l’émergence d’un nouveau groupe de développeurs qui fonda « Inkscape » en 2003.
Le nom est une contraction de Ink et Landscape (encre et paysage) et préfigure bien l’ambition graphique de ce produit. De base, l’objectif a toujours été d’intégrer au mieux les recommandations du W3C au sujet du format SVG et du XML. Et tant qu’à y être, Inkscape se présente comme un concurrent OpenSource au rouleau compresseur de chez Adobe : Illustrator.

Trouver et installer Inkscape :

C’est extrêmement simple ! Tout se passe ici : www.inkscape.com
Dans le menu de gauche, où en haut droite, vous trouverez des liens « télécharger » ou « download ». Le premier lien (celui du menu de navigation de gauche) vous mène vers une page où vous aurez le choix de télécharger la version qui vous convient le mieux, en fonction de votre système d’exploitation (Windows, Linux, MacOs). Ensuite, de la même façon qu’un clic sur le bouton « Download » du haut de la page d’accueil, on vous téléporte chez sourceforce pour récupérer l’installateur.

En fonction de votre plateforme (une fois encore : Windows, Linux ou MacOs), il suffira de lancer l’installation à l’aide du fichier récupérer. Les linuxiens préfèreront d’ailleurs lancer le gestionnaire de paquets habituel (synaptic, Yast, etc). Si vraiment, vous rencontriez des difficultés à cette étape, contactez moi par mail (mon adresse se trouve en page « A propos »).
La dernière version est la 0.48. Si jamais une version antérieure existe sur votre PC, l’installeur vous proposera de la supprimer avant de lancer l’installation proprement dite de la 0.48.

A la fin, Inkscape devrait s’ouvrir et vous allez découvrir son interface. Peut-être pour la première fois ?

Au menu du prochain billet : de l’apprentissage par l’exemple avec des ronds, des couleurs, des empilements ou superpositions, de l’alignement et une première opération sur chemin.