Too much smoothie !

Publié le 08 septembre 2010 par Eleonorekong
Smoothie par ci, smoothie par là... On commence à en avoir par dessus la tête !
Tout a commencé avec les jus de fruits/purée de fruits inventés dans des bars de quartier, commercialisés dans des chaînes puis chez les généralistes de la restauration. Ils se sont répandus en parallèle en GMS, en bouteilles individuelles, puis en mini bouteilles, puis en doypack... Chez des petites marques puis les grandes puis les distributeurs...
Mais voici que le smoothie se répand dans tous les secteurs.
On a vu en 2008 le soutien gorge Dim Smoothie, avec sa texture moelleuse qui donne une poitrine ronde naturelle et vous rend appétissante. Essie a sorti un gel lavant main et des crèmes corps, Clinique un "Vitamin C Lip Smoothie". Et voici le Gel Douche Monsavon Smoothie Care, onctueux à souhait...



Pourquoi le smoothie marche t'il à ce point ? Parce qu'il se trouve pile aux croisement des territoires sémantiques de plusieurs tendances de fond :
> La douceur, le moelleux, le coocooning... le plaisir au quotidien et à la maison, l"idée est de se chouchouter et de penser à soi. Un insight classiquement féminin mais qui arrive fort chez les hommes. Essie a comme mot d'ordre "indulge!" pour sa gamme smoothie.
> Toute cette douceur nous mène à une indéniable touche de régressivité, favorisée par la texture liquide mais nourricière du smoothie. Le cocooning est aussi un désir de se (faire) materner. Le gel douche Monsavon arbore une touche de crème... i.e. de lacté en front pack.
> La naturalité : qui dit smoothie dit fruit, donc vitamines, energie, sucre et re-douceur. Le fruit est l'aliment sauvage par excellence, un concentré de nature pur et dur, qui nous ramène à la pratique de la cueillette chez nos ancêtres. Cette notion de retour au source, préemptée par des marques comme Ushuaïa auparavant, se retrouve partout, chez Garnier, Nivéa... Et Clinique qui met en avant des antioxydants et de la vitamine C pour son gloss.
Enfin la communication autour du soutien gorge de Dim ne mise pas sur le côté "invisible", liée à l'apparence mais avance un argument différent : "vous ne le sentez pas". Autrement dit vous vous sentez comme nue... comme... nude ?