Le protocole de Montréal de 1987
Lorsqu'ils sont émis dans l'air, certains produits chimiques ont une action destructrice sur la couche d'ozone, sans laquelle la vie sur Terre serait compromise. Pour limiter l'émission de ces produits, un protocole international a été adopté en 1987 dans le cadre du programme des Nations Unies pour l'environnement : le protocole de Montréal. Ce protocole vise à éliminer progressivement la production et l'utilisation des produits les plus néfastes.
Depuis 23 ans, des progrès considérables ont ainsi été réalisés : 196 pays sont aujourd'hui signataires du protocole, alors qu'ils étaient 46 au départ. Le protocole de Montréal couvre 96 produits, dont la production et l'utilisation sont interdites ou limitées.
Sans ce protocole, d'ici à 2050, la quantité de produits affectant la couche d'ozone émis dans l'air aurait été cinq fois plus importante.
Si ce protocole est aujourd'hui reconnu dans le monde entier comme le traité international sur l'environnement le plus efficace jamais mis en oeuvre, c'est notamment grâce à une bonne organisation et grâce à une coopération entre les pays. En particulier, un fonds permet de financer des investissements dans les pays qui en ont le plus besoin pour éliminer progressivement les produits.
Une réglementation européenne
La réglementation européenne reprend l'encadrement fixé par le protocole et va même au-delà. Elle vise d'une part à interdire la production ou l'utilisation de certains produits. D'autre part, elle fixe des conditions strictes visant à éviter les émissions dans l'air des produits dont la production ou l'utilisation est encore acceptée.
Par exemple dans le secteur de la réfrigération et la climatisation, certains produits sont encore utilisés. Dans ce secteur, la réglementation française, prise en application des textes communautaires, met notamment l'accent sur la formation des personnels amenés à manipuler les fluides frigorigènes. Ces fluides sont des produits affectant la couche d'ozone, mais également de puissants gaz à effet de serre.
Des contrôles effectués par les services de l'Etat permettent encore de vérifier que les interdictions de production ou d'utilisation de certains produits et les obligations notamment de formation sont bien respectées.
La couche d'ozone, qui agit comme une barrière protectrice, permet la vie sur la Terre. Elle retient en effet la plupart des rayons ultra-violets émis par le soleil.
Mais cette protection court un grand danger depuis des décennies. Elle s'est détériorée après avoir été attaquée par des produits chimiques utilisés et rejetés par l'Homme. Cette journée d'action et de sensibilisation au problème de la protection de la couche d'ozone est donc à prendre au sérieux.
Stella Giani
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