Le Parlement a adopté définitivement mercredi 15 septembre la proposition du député UMP Eric Ciotti qui prévoit la suspension du versement des allocations familiales en cas d’absentéisme avéré
Une priorité nationale
Largement décriée par l’opposition, les principaux syndicats d’enseignants et la FCPE, fédération des parents d’élèves, cette proposition vise à lutter contre les absences répétées de certains élèves. Elle répond au vœu de Nicolas Sarkozy qui a qualifié la lutte contre l’absentéisme scolaire de « priorité absolue ».
Pour le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, cette mesure est « un ultime recours ».
Dans les faits
L’absentéisme est considéré comme avéré à partir de 4 demi-journées non justifiées par mois.
Pour que les allocations soient suspendues, il faut avant tout que le chef d’établissement le signale à l’inspecteur d’académie. Ce dernier adresse alors un avertissement à la famille et prend contact avec le Conseil général afin de mettre en place un « contrat de responsabilité parentale ». Si le mois suivant les choses ne se sont pas améliorées, l’inspecteur d’académie a l’obligation de saisir le directeur de la Caisse d’allocations familiales (la CAF) qui suspendra dès lors le versement des allocations.
Si l’élève reprend le chemin de l’école et que son assiduité est constatée, la CAF pourra reprendre le versement des allocations.
Reste à savoir si les chefs d’établissement prendront la décision d’appliquer cette mesure.
Emilie Hurel
Retrouve notre émission Face aux jeunes consacrée à l’absentéisme sur MCEReplay.