Le jeudi 27 mai dernier, nous avons publié un article sur le leader de la CGT Cheminots, Didier Le Reste, au sujet de son interview sur RTL du mercredi 26 mai où il affirmait toucher « seulement » 2300 euros net de retraite. Didier Le Reste a fait valoir son droit de réponse, réponse que nous avons publiée ici.
En fait, Didier Le Reste parlait de son salaire, et non de sa retraite. Il ne pouvait d’ailleurs pas encore savoir quel en serait exactement le montant, vu qu’il est encore en activité. C’était donc un lapsus de sa part, et, l’erreur étant humaine, il était donc très légitime que nous publiions ici ses rectifications.
Il a ajouté que « 55% des cheminots en retraite touchent moins de 1450 euros bruts par mois », laissant entendre que les cheminots (et, au-delà, tous les salariés du public bénéficiant de régimes spéciaux) ne sont pas privilégiés.
Rappelons toutefois deux faits bruts qui expliquent notre article du 27 mai :
- Le taux de cotisation portant sur le salaire est de 10,55 % dans le privé, 7,85 % seulement dans le public. L’alignement du taux de cotisation du public sur celui du privé, étalé sur dix ans depuis la réforme d’Éric Woerth, est sans conséquence : l’augmentation du taux de cotisation des salariés du public (2,7 % en dix ans, soit 0,27 % par an) sera compensée par les hausses annuelles de salaires qui, aux dernières nouvelles, demeurent intactes.
- Les pensions sont calculées sur les 25 meilleures années dans le privé, et sur les six derniers mois de salaire dans le public. Du fait de la règle de l’avancement automatique dans le public, le salarié du public est ainsi assuré de bénéficier d’une retraite plus confortable que celle d’un salarié du privé.
Si Didier Le Reste ne sait pas encore quel sera le montant de sa pension, qu’il se rassure, il aura moins cotisé qu’un salarié du privé à salaire égal, et il touchera une pension supérieure à lui. Avec 2300 euros de salaire net, on peut d’ores et déjà imaginer que Didier Le Reste aura une retraite appréciable.
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