Avant de partir ne te regarde pas toi, tu ne te rendrais pas justice de toutes façons. Par contre regarde quelques séquences. Regarde bien, surtout vers la fin. Tu m’as comprise… alors c’est vent en poupe que tu vas y aller et la tête haute s’il te plaît.
Et puis la tête haute ça te va mieux, vu ton âge. Ne vas pas jouer du “cache-moi le cou” c’est plus dans ton registre il faut être honnête. La tête haute tu vas y aller, c’est plus chic et tout simplement plus poli. Tu vas la jouer “je vaux de l’or” et ne vas pas confondre avec “je m’en fiche” ça ne marcherait pas pour la bonne raison que tout le monde sait bien que tu ne t’en fiches pas du tout, mais alors pas du tout. C’est un cas de vie ou de pulvérisation cosmique cette histoire et à mon avis ton p’tit cœur brisé va te ramener une jolie déprime en cas d’échec.
Alors, “je vaux de l’or”, perche toi sur des talons tu seras plus dans le personnage, et puis c’est plus chic encore une fois. Tu vas y aller avec une aisance de partition, et l’élégance de la petite sirène une fois déboulonnée de son rocher.
Mais attention, tu ne le vois pas. A partir de maintenant c’est un écran, c’est tout. Un écran sur lequel tu repasses en boucle ces vidéos sinistres que tu auras pris la peine de visionner. Et là, attend toi au miracle, appelle ça perlimpinpin si tu veux, peu importe … BINGO ! Tu désarçonnes le cavalier et t’envole - un jour, deux jours après, ne soit pas pressée surtout - avec la couronne. Et on ne parle pas de couronne de laurier. Le lapin en sauce peut aller se rhabiller. Ton trophée, mérite ah ça oui ! Tu le caches dans ton sac jusqu’au prochain passage. Ensuite ça roule tout seul, le mal est fait, la chenille est dans le gâteau, à moins que ce ne soit l’inverse mais à ce stade ça n’a plus aucune importance ma poulette.
Tu as compris ? il n’y aura pas de deuxième séance, et c’est une acrobatie à réaliser sans filet. Ne me dit pas que ça te dérange, quand on est comme toi née trapéziste, franchement ce serait comique ! Comique, nous y voilà, dans le vif du sujet.
Martha