Vous avez demandé la police, ne quittez pas… tut tut tut tut

Publié le 16 septembre 2010 par Chroneric

Après le scooter du fils Sarkozy, voilà maintenant que ressort l'affaire du scooter du fils Péchenard. Ce que l'on peut déjà constater, c'est que les enfants de personnes puissantes, ou hautement placées dans le système, circulent à deux-roues. Transport souple et rapide, le scooter permet de se faufiler entre les mailles du filet ou de rouler sur les trottoirs… enfin, seulement quand vous avez le bras long.

Sur ces histoires d'affaires étouffées et de passe-droits, combien ne sont jamais révélées ? Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Car là, c'est au niveau national et au niveau de l'Etat, mais combien d'affaires de ce genre sont oubliées dans les régions, les départements, voire même les municipalités ?

L'affaire qui nous a été révélée ce jeudi 15 septembre 2010 fait des remous mais différents selon qui vous êtes. Côté police, on dénonce que des personnes mal intentionnées veulent nuire au directeur de la police, le déstabiliser. Comment ? C'est ça qui vous scandalise messieurs les policiers ?! Qu'en pense votre collègue qui s'est fait insulter et à qui on a manqué de respect ? Je pense qu'il doit bien avoir les boules. Un gamin de seize ans l'a traité comme un moins que rien et puis rien. Un petit tour et puis s'en va.

Ce qui vous scandalise c'est le fait qu'on touche à un homme que vous qualifiez de grand flic. Moi, ce qui me scandalise, c'est qu'un individu pris en flagrant délit reste impuni et ne respecte pas l'autorité qui a bien du mal à se faire respecter sur notre territoire : il a roulé sur un trottoir en état d'ivresse, manquant peut-être de renverser quelqu'un, et a commis un outrage à un agent qui exerce son métier tant bien que mal, vu tous les bâtons qu'on lui met dans les roues. Encore un passe-droit, encore une justice à deux vitesses.

Et après, vous vous étonnez que les jeunes des quartiers, dits "sensibles", fassent pareil ? Non, il n'y a pas à s'étonner. Ils se disent que si des "fils de" font n'importe quoi, ne respectent pas les règles de base, eh bien vogue la galère ! Si la police et les autorités dans leur ensemble veulent être respectées et ne se fassent plus caillasser, il faut que la France d'en haut montre l'exemple !

Si Monsieur Péchenard est un si grand flic, il n'aurait pas dû aller récupérer son fils, il aurait laissé poursuivre la procédure. Car il est certain que son fils recommencera, pourquoi se gêner ? Le DGPN aurait pu sortir de ce malheureux fait divers, grandi, la tête haute, au-dessus de tout soupçon, montrer que personne n'est au-dessus des lois dans ce pays. Risquer de perdre son poste pour un cas banal de circulation, je trouve que c'est de l'inconscience. Sans intervention, ce haut fonctionnaire aurait pu rester irréprochable, mais maintenant, le voilà catalogué dans la longue liste des abus de pouvoir.

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