Aucune surprise dans le vote de la loi sur les retraites intervenu le 15 septembre à l’Assemblée Nationale… si ce n’est le niveau d’arrogance dont est capable l’UMP !
Les députés ont donc, coûte que coûte, voté la loi qui reporte l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, qui relève de 65 à 67 ans l'âge permettant d'avoir une retraite sans décote et qui allonge la durée de cotisation. Cette loi méprise celles et ceux qui ont un travail pénible et pénalise encore plus les femmes.
Le bras de fer est entamé.
Ce gouvernement est chaque jour un peu plus illégitime pour nous imposer cette terrible régression.
La mobilisation contre cette réforme ne cesse de grandir depuis des mois, avec des manifestations et des grèves de plus en plus massives et de plus en plus populaires dans toute la société. Après le 24 juin, le succès historique du 7 septembre avec près de 3 millions de manifestants, avec des grèves réussies dans le privé comme dans le public, marque un tournant.
Il y a désormais, face à face, d’un côté un gouvernement totalement discrédité, miné par les affaires et les scandales et, de l‘autre, la volonté majoritaire qui s’exprime dans la rue et par la grève.
Ce que le vote de quelques dizaines de députés au sein d’une assemblée au ordre de Sarkozy a fait la mobilisation de millions d’hommes et de femmes peut le défaire.
Une loi votée peut être retirée par le rapport de force, par la rue : ce fut le cas en 2006 avec le Contrat Première Embauche (CPE).
Les salariés ne peuvent pas remettre le sort de leur retraite au Sénat qui planchera sur la loi du 5 au 15 octobre
Ce projet n’est pas amendable, il doit être purement et simplement mis à la poubelle.
Le 23 septembre, les salariés du privé comme du public, les jeunes, les précaires sont appelés à une nouvelle journée de grèves et de manifestations. Cette journée est décisive. Elle doit rassembler encore plus de monde que le 7 septembre dernier. Elle doit aussi, par la reconduction de la grève, par des démonstrations de force, par des actions de blocage être le point de départ d'un mouvement d'ensemble généralisé qui bloque le pays sur la durée.