« Ses idées sont dangereuses car elles ne parient pas sur la raison mais sur la peur. Pour flatter un électorat qui lui tourne le dos, Sarkozy a choisi d'effacer son image d'homme de droite moderne, républicain, constitutionnel et européen. Il déçoit ainsi ses soutiens dans le reste de l'Europe et principalement en Italie où on le considérait comme le représentant d'une droite convenable et à l'opposé de la droite péninsulaire. Et le pire c'est qu'il entraîne dans sa chute l'image de la France elle-même, la France terre d'asile et berceau des droits de l'homme…
…c'est triste à dire mais Silvio Berlusconi et son homologue français ont désormais en commun, au-delà des ressemblances de façade — le goût de l'image et des fréquentations féminines, le non conformisme — un populisme revendiqué teinté de racisme. » Ces propos sont de Ezio Mauro, directeur du journal iatlien « La Républica ».
Ulrich Fichtner du journal allemand Der Spiegel ajoute : « on attend cela de la part d'un Poutine ou d'un Berlusconi, mais d'un président français, Jamais ! »
C'est peu dire que l'attitude du gouvernement français vis à vis des Roms continue de susciter une vague de protestations et d'indignation en Europe. Fillon, Hier, et Sarkozy, aujourd'hui, vont pouvoir sortir le grand jeu de l'apaisement et du passage d'éponge…le mal est fait et pour longtemps.
Dans un commentaire publié sur le site du Monde, hier, j'ai souligné qu'un homme d'Etat digne de ce nom n'oserait jamais prononcer une phrase telle que celle-là : « Mme Reding est luxembourgeoise, pourquoi ne pas demander au Luxembourg d'accueillir les Roms sur son territoire ? » Ça me rappelle furieusement les paroles de ce maire qui proposait aux particuliers de prendre les gens du voyage sur un terrain privé leur appartenant ! Quand on en arrive à ce niveau de bassesse et d'indignité, il vaut mieux passer la main.