Le débat sur les retraites n'est pas encore finit que le gouvernement, toujours angoissé par sa note AAA, va s'en prendre à l'assurance maladie. Et c'est chaud !
"Nous ne payerons pas pour une crise qui n'est pas la notre" disaient les slogans des manifestations en 2009" Et bien sachez que si nos dirigeants n'ont pas su ou voulu faire payer les vrais responsables, ils ont décidé de faire payer ceux qu'ils ont sous la main et ... ne se révoltent pas : VOUS !
La très injuste réforme des retraites qui ne prend en compte que la demande des agences de notation était un hors d'oeuvre puisque comme l'écrivent Les Echos : "Le gouvernement finalise plus de 2,5 milliards d'euros d'économies pour limiter à 12 milliards le déficit de la branche maladie l'an prochain. Les laboratoires, les hôpitaux et les professionnels de santé seront les plus concernés. Mais les assurés ne seront pas exemptés de l'effort ... / ...."
Quelles en sont les grandes lignes ? Elles tienent essentiellement en 3 mesures
La première concerne le taux de remboursement des médicaments dont le service médical est considéré comme modéré (vignette bleue). Il passerait de 35 % à 30 %
La deuxième relèverait de 0,5 point le ticket modérateur qui reste à la charge du patient pour les consultations de médecins, les actes de kinésithérapie ou encore d'infirmières.
Troisième décision, plus technique : la Sécurité sociale remboursera un peu moins bien certains actes réalisés à l'hôpital (ceux tarifés entre 91 et 120 euros).
Et même si Les Echos précisent que : "Tous ceux qui ont une complémentaire santé verront en effet leur mutuelle ou leur assurance rembourser la différence " il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que les assureurs et mutuelles sauront ajuster leurs tarifs en conséquence !
D'ailleurs, La Mutualité Française n'a pas attendu très longtemps pour faire le communiqué suivant. Elle : " tient à faire savoir qu'elle n'a été nullement informée, et encore moins associée, au projet de baisse des remboursements de l'assurance maladie obligatoire paru dans Les Echos ce jeudi 16 septembre 2010. Si ces mesures étaient confirmées, elles représenteraient une dépense supplémentaire de 500 millions d'euros pour les ménages, s'ajoutant au 1,100 milliard d'euros de taxe nouvelle annoncé il y a quinze jours. Il est clair que la Mutualité Française ne saurait approuver et accepter ces mesures qui pénaliseraient nos concitoyens et rendraient plus difficile l'accès aux soins ... / ... "
Il serait peut être temps de remémorer à Nicolas Sarkozy ses fortes paroles sur la santé dans une Interview au journal Le Monde du 23 janvier 2007 : "... / ... Je veux que nous préservions l’excellence de notre système de santé, qui est l’un des meilleurs du monde. ... / ... Pour moi, la santé n’est pas un coût, c’est un investissement, une richesse, des emplois, de la croissance, et surtout un bien-être qui n’a aucun prix ... / ... Les remboursements pour les lunettes et les prothèses, les Français ont un remboursement qui ne doit pas être supérieur à 30 %, alors que le problème d’hygiène dentaire, c’est un problème de santé publique, on ne peut pas dire que c’est du confort, on ne peut pas se trimballer avec une dent qui manque, et pareil pour les lunettes, ce n’est pas une question de mode, c’est une question de nécessité ... / ... " - Abécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy
Sans commentaire ! Mais ça mériterait bien une petite révolte non ?