Dans l'article intitulé Incroyables chapeaux, je parle largement des couvre-chefs des femmes de la fin du XVIIIe siècle et
du tout début du XIXe. C'est le temps des merveilleuses. La mode est aux 'chapeaux 'casques' ou 'jockey' ressemblant à ceux que portent les jockeys (le cheval et les courses sont alors
fashionable) mais généralement avec une beaucoup plus longue visière et souvent une ou plusieurs plumes.
Vers 1804-1807 les capotes baleinées prennent le dessus. Elle sont à brides, et entourent le visage
formant de véritables œillères. On les appelle aussi « invisibles », car le visage ne peut être vu que de face. Elles sont faites de taffetas, percale, crêpe, mousseline,
etc.
Ces styles sont très originaux car obstruant largement la vue de celles qui les portent et ne permettant
pas aux autres de voir aisément leur visage. Tous les casques et capotes ne sont pas semblables. Certains n'ont pas de longues visières. La mode nouvelle des cheveux courts permet une quantité de
formes. Bonnets, toquets, chignons, voiles, coiffures à l'antique, chapeaux turcs … les exemples ne manquent pas, avec certains particulièrement surprenants comme le « bonnet à la
folle » ou le chapeau « à la prussienne » (voir article précité avec une photographie de ce qui est sans doute ce couvre-chef en forme de haut-de-forme avec une aigrette en plumes
de coq). Mais la mode la plus spectaculaire et caractéristique de cette époque est celle des casques et des capotes.
Photographie 3 : A gauche : « Capote de Taffetas. Fichu de Cygne. »
Planche n°778 datée de 1807 provenant du Journal des Dames et des Modes. A droite : « Paris Elégant, Journal des Modes, Rue Taibout 9. Robe de Soie changeante garnie de filet.
Capote plissée à fleurs. Redingote doublée de velours. 20 Septembre 1838. »
Photographie 4 : Détails.
Photographie 5 : « En 1838. Elle et lui. » Caricature. Détail de la page 221
d'un exemplaire de L'Illustration, Journal Universel, datant sans doute de 1855. Le titre de la page est 'Les Modes, depuis Pharamond [que l'on considérait alors comme le premier roi des
Francs : début du Ves siècle après J.-C.] jusqu'à nos jours ; recherches historiques, à propos de Longchamps, par Marcelin'. Cette image rappelle celle de Le Suprême Bon Ton N°16 des Caricatures Parisiennes qui a pour titre
'Les invisibles en tête-à-tête'.