«Quand on a ce genre d'affaire collé au dos, on perd la face. Mais j'en parle avec la tête haute. Je peux me mettre à la télé et je parle devant tous les Camerounais. Je tenais même à organiser une conférence de presse avant de partir, mais ça n'a pas été possible», confie Longuè Longuè contacté par Mutations à Douala.
L'affaire remonte en 2005.
C'est le samedi 19 novembre 2005 que le chanteur Longuè Longuè a été interpellé à Nantes (France). Il a été transféré à Bordeaux où il a été mis en examen 48 heures plus tard et incarcéré dans le cadre d'une affaire de moeurs. Longuè Longuè est ensuite écroué à la maison d'arrêt de Gradignan pendant trois mois.Le chanteur camerounais est accusé par sa compagne française d'origine camerounaise, Chantal Mbassi, avec qui il avait contracté un mariage blanc «pour obtenir un titre de séjour en France», de viol sur la nièce de cette dernière ; une fillette âgée de 17 ans, dit-on au moment des faits.
«C'est une affaire montée de toutes pièces puisque c'est plus d'un an après notre séparation que, frustrée, elle m'a collé cette affaire au dos. La fillette en question disait être vierge. Or, son copain convoqué par les enquêteurs a avoué avoir eu plusieurs rapports sexuels avec elle. La fille a finalement confessé avoir menti», raconte Longuè Longuè.
Le 22 février 2006, après un rodéo judiciaire, l'ordonnance de mise en liberté sous contrôle judicaire de Longuè Longuè a été notifiée à l'un de ses avocats, Maître Martin Longo, un pénaliste d'origine camerounaise installé à Bordeaux depuis 1987.
La juge d'instruction du Tribunal de grande instance, Mme Tétriat, a ainsi accédé à la demande de la défense de l'artiste, qui a exprimé le doute sur la véracité des faits reprochés à son client.
Le chanteur est alors libéré après avoir payé une caution de 8. 000 euros (5, 2 millions Fcfa). «Pour une affaire de moeurs, c'est une somme minable qui prouve que je n'avais rien à me reprocher », se gargarise le chanteur. Mais cette folle histoire a donné du fil à retordre à la justice française qui s'est efforcé de décrypter les arguments contradictoires de deux parties.
Après trois refus de la juge Mme Tétriat d'accorder une autorisation
de sortie du territoire français, la cour d'appel a accordé trois fois
cette autorisation à Longuè Longuè qui a séjourné plusieurs fois au
Cameroun depuis le 7 juillet 2007 jusqu'à ce jour.