Inique prisunic du livre numérique

Par Kotkot

Le jeu de mot était facile, il est venu tout de suite sous le clavier à l'annonce de la proposition de loi déposée  au sénat par Catherine Dumas et Jacques Legendre, président de la commission de la culture de la dite assemblée.

L'introduction d'un quasi cavalier législatif portant sur un délai imposé avant mise à disposition des livres numériques (homothétiques) aux bibliothèques donne une petite idée des tensions qui doivent électriser les acteurs.

Quoique... Souvenez-vous de cette réflexion prémonitoire il y a deux ans, je [me] dis à la fin du billet, à propos de la chronologie des médias : "Imaginer qu'un livre (numérique) ou un Cd audio suivent la même logique"

Dans unique il y a ... U

Parlons encore de lobbying car seule une action commune de la profession permettrait de faire reculer ( et disparaître) cette mesure inique et stupide et dangereuse. Décidément, le pouvoir d'achat des bibliothèques est-il toujours occulté  ? Sur un marché qui reste de niche pour l'instant, pourquoi négliger des acheteurs solvables, recevant un public important ?


A la limite, il faudra inciter les bibliothèques à acheter des livres numériques à l’unité, les déposer sur des supports de lecture (suivez mon regard) et à les rendre accessibles aux lecteurs de cette manière-là.

Ou bien, pour contourner la loi en s'échappant de ce maudit article 3 qui dit notamment  que"Les offres groupées de livres numériques, en location ou par abonnement, peuvent être autorisées par l'éditeur, tel que défini à l'article 2, au terme d'un délai suivant la première mise en vente sous forme numérique. Ce délai est fixé par décret.", aller vers des livres numériques enrichis, augmentés, médias en fait.

Au prix unique de la Loi Lang avait correspondu une loi sur le droit de prêt dont on mesure bien les limites, mais ... Ici, la négociation, pourtant parfois tentée officieusement, n'a aucune marge de manoeuvre dans ces conditions. Effet collatéral ? Certainement.

A suivre...