Le criminologue Goran Gavila et son équipe fait appel à Mila, une spécialiste en disparation d’enfant. Ils devront unir leurs efforts pour rassembler le puzzle que le tueur leur a spécialement concocté. Le médecin légiste est sans équivoque: Il y a cinq cadavres à retrouver et une fillette est encore en vie. Le tueur la garde pour le plan de résistance. L’équipe sera propulsé dans une chasse aux indices qu’ils les amèneront dans des endroits où d’autres histoires se sont produites et où l’inimaginable a trouvé racine. Les cadavres retrouvés en déterreront d’autres. Un plan machiavélique où les secrets révèleront des retournements inattendus.
L’auteur déballe toute une série de procédés techniques, de recettes chimiques, de technique d’interrogatoire , allant de l’hypnose au recours aux médiums . Si il y aurait un bémol à discerner, ce serait peut-être cette lourdeur à vouloir tout expliquer comme dans un documentaire. Un peu trop encyclopédique. Mais sinon, le rythme soutenu et les rebondissements nombreux sont déroutants et haletants au possible. Je dois avouer qu’à certains passages, l’auteur réussi a nous livrer un sentiment de dégout, d’un dégout face à la laideur de l’homme dans les monstruosités qu’il peut commettre. Des scènes difficiles, non pas dans la description, mais dans l’ambiance , dans l’imaginaire qu’elles nous proposent. Où il y a l’homme, il y a l’hommerie. Et enfin , une finale qui vous surprend, qui vous enligne sur d’autre pistes, d’autres folies. Même jusqu’à qu’à la dernière page où vous lisez un prénom et que votre réflexe est de vous tapez la main dans le front. Réussi jusqu’à la dernière goutte.
Carrisi est l’auteur d’une thèse sur le Monstre de Foligno, un tueur en série Italien. Ce roman, qui est son premier, est inspiré de faits réels et c’est ce qui fait que la lourdeur de certaines scènes vous tourmentent encore et encore après que vous ayez reposé le livre sur votre table de chevet. Le chuchoteur est un roman palpitant, dur et qui restera dans vos mémoires longtemps et longtemps.
Et je finirais avec le sous titre qui se dégage de l’œuvre. Une citation qui vous donne le frisson dans le dos:
Quand on tue des enfants
Dieu se tait et le diable murmure
Le chuchoteur, Donato Carrisi, éditions calmann-lévy, 2010, 433p.