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TBHC : Interview de Benoit Pourtanel

Publié le 15 septembre 2010 par Toulouseblog

Toujours sur la glace, l'entraineur du TBHC, Benoit Pourtanel revient avec nous sur le début de l'année, de la belle victoire à Courbevoie à ses objectifs en passant par la réception de Brest.

Passionné, Benoit Pourtanel se donne corps et âme au TBHC. Sans jamais calculer. Dans sa tête, il y a un projet et il compte le mener à bien. Rencontre avec l'homme fort des Bélougas.

Pour commencer, tu es toujours joueur ou simplement entraineur?

Au contraire de ce que j'ai pu lire sur certains quotidiens, je continue de jouer. Tout d'abord pour garder mon niveau mais surtout pour mon bien-être mental, pour mon bien-être physique. Et, évidemment le bien de l'équipe.  Par contre, à 99 %, ça risque bien d'être ma dernière saison sur la glace.

Une saison en division 1 n'a plus rien à voir avec l'année dernière. Comment se fait la nouvelle construction financière?
Il faut tout faire pour vivre, non plus pour survivre, financièrement. Je ne suis pas fou, je ne veux pas que mon nom soit associé au dépôt de bilan du club. Il faut faire des pas vers une survie financière à la hauteur de la division. Il y a des risques aussi. On joue plus de matchs, casse plus de crosses, fait plus de déplacement et donc de bus : tout ça a un coût.

Il manque quoi au club pour être, hormis sportivement, un grand club ?

La ville de Blagnac, depuis le début, donne tout ce qu'elle peut. Mais le Hockey véhicule une image de dépôt de bilan. On ne doit pas être associé à ça, en n’étant pas ridicule pour autant. On vise bas pour éviter le pire. En plus, on attend une réponse financière de la Mairie de Toulouse. Donc, on reste sur des hypothèses.

Cela passe aussi par un renforcement des infrastructures ?

C’est vrai. On espérerait toujours plus, mais on sait très bien que d’autres sports plus ancrés dans la région possèdent plus d’aides de la part des collectivités. Dans l’avenir, il nous faudrait des plexiglas et de nouveaux vestiaires.

De plus, vous êtes l’un des plus petit budget du championnat, voire le plus petit ?

On ne bataille plus avec cette idée là. Une équipe ne doit pas se reposer sur le fait d'être le petit poucet pour expliquer quoique ce soit. Le club fait des efforts et se donne les moyens de réussir tout en sachant pertinemment nos moyens. Mais, je le répète, le Hockey a une image de dépôt de bilan et c'est un combat de tous les jours.

Sur le plan sportif, la préparation de ce début de saison a permis de voir un peu le niveau de la division 1 ?

On a commencé à travailler dès le 16 août avec 5 entrainements par semaine avant de descendre à 3. Il nous reste encore pas mal de paramètres à régler. Sur le plan des rencontres de préparation, le bilan reste mauvais. On a perdu nos matchs de préparation (7-0 contre Montpellier et 7-2 contre Bordeaux) mais sans non plus faire des non-matchs. Mais, c'est sûr, il y a un problème à régler .Soit en défense, soit en attaque. En dépit de ces défaites, on a su se trouver un collectif lors d'un séjour dans les Pyrénées.  De l'effort physique à la création d’un collectif. Cela passe par des gestes symboliques comme le fait de porter le sac des mecs blessés. Il y a une vrai cohésion en plus d'un bon niveau physique.

Sinon, premier match à Courbevoie, première victoire en D1. Comment s'est passée cette victoire?

La première période était parfaite, l’équipe était concentrée et en place. On a su concrétiser notre domination. Plus tard, ça c'est gâté. Une relâche générale, une domination adverse dont Courbevoie a su profiter. J'ai dit à mes joueurs de ne pas rentrer dans un Hourra-Hockey et de se ressaisir. On a su le faire. Et, Courbevoie semblait cuit physiquement, à l'inverse de nous. Notre week-end pyrénéen semble être de bonne augure pour notre mental. Un déclencheur. On a une grosse cohésion en plus du talent.

Le niveau augmente encore ce week-end avec la réception de Brest. C’est plus qu’une équipe à craindre ?

Il y a quelques années, Brest nous a glissé 11 buts. Maintenant, on sait que c'est un poids lourd à la montée. Costaud et bien en place. Ce n'est que le début de saison, on espère qu'ils ne soient pas trop prêts, malgré les 10 buts marqués le week-end dernier. Brest est un vrai test, on connaîtra notre niveau après cette rencontre. Et puis, c’est un exemple à suivre si dans le futur on envisage une montée en Ligue Magnus.

Pour le club, le maintient semble primordial.
C'est l'objectif principal. Après si on peut prendre des points pour une place en play-off, on prend. Les phases finales, c'est la guerre : on ne sait jamais ce qui peut se passer. L’an dernier, c’est ce qui s’est passé.

La suite du programme est plus réjouissant. Des craintes toute de même?
On compte bien mettre derrière nous les équipes parisiennes comme Cergy et battre Valence. En plus, on a leur à piqué trois gars qui en veulent. Au final, il nous faut 20 points pour rester en division 1.

Vous remplissez la patinoire, on parle beaucoup des Bélougas. Pourtant, dans un pays de Rugby, le Hockey n’a pas une grande aura sur la population. C’est dû à quoi d’après toi ?

Ce sport ne passe pas bien à la télévision, il est souvent connu pour des problèmes financiers. Pourtant, je défie n’importe qui de voir un match de Hockey. Ce sport est le plus rapide dans le nombre de transitions attaques-défenses. J’essaye de faire passer au mieux ma passion tout en connaissant les restrictions pour les néophytes.

La patinoire de Blagnac est toujours bien remplie. Qu'est ce que tu attends du public cette saison?

Comme l'an passé. Le public est chaleureux et vient en masse, j’espère qu’il continuera sans juger des performances contre les grosses écuries. C'est pour cette raison qu'il faut assurer à domicile et ne pas faire un non-match contre Brest. En plus, après quelques réunions avec les supporteurs, des choses se mettent en place. On aura surement des pompons girls, un club de supporteurs, une mascotte... ça reste que des propositions. Il faut dire qu'on est le sport en salle avec la plus grande popularité. Depuis deux ans, on reçoit près de 900 spectateurs par rencontres. Et, j'espère que ça continuera.

> Le TBHC s'impose à Courbevoie

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