Prise en charge de l’accident vasculaire cérébrale : Un enjeu de santé publique

Publié le 15 septembre 2010 par Damienamselem

(source de l'image : http://www.secourisme.net)

Dans le cadre du plan AVC et en continuité avec les travaux déjà réalisés sur l’accident vasculaire cérébral (AVC), la Haute autorité de santé  HAS a décidé de travailler avec les professionnels de santé à l’élaboration d’indicateurs de pratique clinique. Sur cette page vous trouverez une série de vidéos, expliquant l'intérêt d'une telle démarche :
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_962703/avc-elaboration-dindicateurs-de-pratique-clinique-avec-les-professionnels
Et en complément je vous recommande la lecture de ce rapport au format pdf :  http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2010-06/ipc_avc_vf_22062010.pdf

L'Accident Vasculaire Cérébral en France ce sont rappelons-le 40 000 décès environ chaque année,
30 000 patients présentant des séquelles lourdes à 1 an, et 30 à 50% de risque de récidive à 5 ans
Enfin l'ACE est la 1ère cause de handicap non traumatique, dont une des causes majeures de la perte d'autonomie, une perte d'autonomie qui n'est pas couverte par les complémentaires santé.

Les enjeux de la prise en charge sont multiples :

- Rapidité du diagnostic : Première étape qui conditionne bien évidemment l'accès à la thrombolyse dans les délais « utiles ».
- Rapidité de la prise en charge et de la rééducation : pour diminuer les complications et handicap
- Suivi en post AVC avec poursuite de la rééducation, pour agir sur les facteurs de risque et mieux prévenir les cas de récidives (30 à 43 % des AVC dans les 5 ans).

La thrombolyse : une course à la montre pour réduire les risques
Il est en effet avéré qu'une prise en charge rapide et adaptée permet de réduire à la fois la mortalité et le handicap, c'est tout l'intérêt de l'élaboration des indicateurs de pratique clinique mentionnés plus haut.

Au-delà de 4,5 heures le risque prend le pas sur le bénéfice
Il est communément admis en cas d'accident vasculaire cérébral (AVC) que la thrombolyse ( traitement médicamenteux destiné à déboucher un vaisseau ), doit être réalisée dans les trois heures suivant l'AVC (le plus tôt étant le mieux).

Une étude publiée en mai dernier dans la revue The Lancet a montré que le traitement par Altéplase pouvait augmenter les chances de résultat favorable jusqu'à 4 heures et demie (270 minutes) après le déclenchement de l'attaque.
Il a été démontré d'ailleurs que la capacité de récupération diminuait rapidement avec le délai : Trois mois après un AVC, les patients traités avec l'altéplase dans les 90 minutes ont deux deux fois et demie plus de chances d'avoir une bonne récupération, passés 270 minutes les chances de récupération ne sont plus que de 22%.
(http://www.agevillage.com/actualite-4879-1-Accident-vasculaire-cerebral-AVC-nou-RSS.html

Une assurance perte d'autonomie?
Bien sûr en cas de perte d'autonomie, il faut être couvert part une assurance dépendance
L’aide apportée à une personne en situation de perte d'autonomie coûte cher et les aides existantes ne sont pas suffisantes. Alors que le Grand-Duché de Luxembourg a choisi de créer une assurance dépendance, faisant le choix de faire appel à la solidarité de tous, en créant une nouvelle branche des assurances sociales. L’assurance dépendance a ainsi pris place dans la sécurité sociale à côté de l’assurance maladie , bref l'équivalent de ce qu'aurait du être en France la Cinquième branche des assurances sociales : le fameux cinquième risque annoncé par Nicolas Sarkozy en 2007.

Hélas ce n'est pas - semble-t-il - l'option qui a été retenue en France, s'il est un peu tôt pour tirer des conclusions, il semble bien qu'on s'oriente de plus en plus vers un système basé sur le partenariat public/privé…

Aller plus loin :

Prise en charge de la dépendance : propositions des mutuelles

La prise en charge de la dépendance sacrifiée aux intérêts privés

L'assurance dépendance au Luxembourg

La HAS / Améliorer la prise en charge médicale des AVC