Le phare des nuits
Les noirs flots rugissaient sous l'éclat des étoiles;
De doux rayons d'argent carrèssaient une mer de voile.
Une tour dominait de son éclat blafard l'ombre,
Lumineuse flèche de nacre menaçant le titan sombre.
Les anciens dragons ne purent l'abattre dans sa blancheur;
vestige inexpugnable du clair poète des coeurs.
Demeure éclatante d'un immortel flambeau,
Guidant les nations loin des cruels maux.
Vois au quatres coins du monde, s'élever ses armées fidèles,
Entend le grondement mélodieux de ces pas et ces ailes,
Hume la tendre senteur du souffle nouveau du zéphyr.
La chute de l'ange ténébreux est au bout de ma lyre.