Marc Roche, correspondant du "Monde" à Londres fait paraître ce livre au titre limpide et glacial… un peu comme la douche que l'on prend depuis plusieurs mois dans le monde.
Extrait d'un article paru dans le site du Monde :
"Il est bien sûr naïf de penser qu'on puisse séparer politique et banque. Les banques d'affaires sont essentielles dans le financement des gouvernements, dans le financement des déficits, dans les emprunts. Elles ont un savoir-faire dont on ne peut pas se passer.
En revanche, ce qui est malsain, c'est la spéculation, qui n'a aucune utilité économique si ce n'est de déstabiliser les marchés des matières premières, donc les pays en voie de développement, et d'augmenter le coût du panier de la ménagère dans les pays développés."
"Les milliards donnés par le contribuable dans une multitude de pays aux banques ont permis de renforcer le bilan de ces banques. Bilan mis au plus mal par les activités spéculatives, en particulier sur les crédits hypothécaires "subprime". En échange de ce renforcement du bilan, les gouvernements s'attendaient à une augmentation du crédit bancaire, en particulier aux petites et moyennes entreprises, pour sortir de la récession et appuyer la reprise. Cela ne s'est pas fait, puisque les banques ont gardé les deniers du contribuable pour se renforcer, payer les bonus, voire acquérir des concurrents affaiblis par la crise. L'argent du contribuable a profité aux banques et non pas à l'ensemble de l'économie."
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Pour illustrer la voracité des milieux financiers : Daumier
(Voir la collection Daumier de la BNF )